Ford Kuga: la nouvelle référence?
Après le colosse américain Explorer, Ford lance son second modèle hybride rechargeable, cette fois parfaitement adapté à l’Europe : le nouveau Kuga.
Si le succès inattendu (dixit Ford) de l’Explorer (lire Le Sillon Belge du 26 mars) chez nous contribuera bel et bien à faire baisser les émissions moyennes de véhicules vendus par le constructeur, ce ne sera évidemment rien comparé à la contribution de ce nouveau Kuga, qui nous arrive avec pas moins de trois versions hybrides différentes.
Pour tous les goûts
Si vous préférez encore le classique, rassurez-vous : Ford ne fait l’impasse sur rien. Le Kuga est proposé avec un 1.5 essence 120 ou 150 ch, un 1.5 diesel 150 ch, un 2.0 diesel 190 ch (seul moteur disponible avec transmission AWD) et, donc, avec trois motorisations hybrides.
La première est une « mild hybrid », associant un 2.0 diesel et un système électrique 48 V. L’ensemble revendique 150 ch, 5 l/100 km et 132 g CO2/km. La seconde est une « full hybrid » (façon Toyota, pour vous donner une référence) basée sur un bloc essence 2,5 l, qui n’arrivera que vers la fin de l’année.
Enfin, il y a l’hybride rechargeable, également basée sur l’essence 2,5 l, aidé par un moteur électrique, le tout pour 225 ch. Grâce à ses batteries de 14,4 kWh, ce Kuga parcourt en théorie 56 km en mode électrique, se contente de 1,4 l/100 km, et n’émet que 32 g CO2/km, tout cela selon les normes WLTP.
Bluffant
Ce sont les deux versions hybrides que nous avons essayées, en commençant par la « mild », revêtue d’une finition ST Line. Cette dernière n’est pas plus sportive seulement en apparence, puisque ses suspensions sont abaissées de 10 mm, et les réglages se veulent plus dynamiques.
Première observation générale : la conduite du Kuga suit son design. Elle se fait de plus en plus sage avec les générations, et le sentiment de conduire quelque chose de « spécial » à n’importe quelle allure s’estompe. Cela dit, le véhicule reste digne de la réputation de Ford puisque, malgré tout, il donne encore une plus grande impression de dynamisme que la plupart de ses rivaux, surtout en finition ST Line. Sur les petites routes ardennaises de notre essai, il a montré qu’il était capable de faire plaisir.
Quant au système « mild hybrid », s’il est inutile sur autoroute, où la moyenne était supérieure à 6 l/100 km, il est plutôt efficace en dehors. Après l’autoroute, sur les routes secondaires et sur les tracés tortueux traversant les forêts, la conso a rapidement chuté en direction des 5 l, et ce malgré notre conduite… enthousiaste !
Mais celui qui nous a vraiment bluffés, c’est le Kuga plug-in (c.-à-d. hybride rechargeable), essayé en finition Vignale orientée luxe et confort. D’abord, les transitions électrique/thermique sont absolument imperceptibles. Ensuite, les 56 km électriques promis semblent être à la portée d’à peu près tout le monde, puisque nous en avons parcouru 46… avec une demi-charge ! Les conditions étaient certes assez favorables, mais tout de même.
Une fois les batteries épuisées, le Kuga passe en mode hybride. Ce mode est souvent négligé sur les véhicules plug-in, si bien que lorsque leurs batteries sont vides, elles deviennent un poids mort et font exploser la conso. Pas ici. La gestion hybride est si remarquable que le Kuga peut encore rouler près de la moitié du temps en mode électrique. Bilan de notre essai de 138 km, dont 90 sans batteries et 30 sur autoroute, où l’électricité n’intervient pas : 3,6l /100 km ! À propos d’autoroute, sachez que là aussi, le Kuga plug-in s’illustre, avec seulement quelque 6 l/100 km à 120 km/h. D’essence, rappelons-le !
Plus familial que travailleur
Le nouveau Ford Kuga démarre à 23.388 € HTVA, comptez 28.264 € HTVA pour le diesel hybride light, et 31.942 € HTVA pour l’excellent hybride plug-in.
