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Cepicop – actualité – céréales: les céréales d’hiver et de printemps, au 26 mai

La majorité des parcelles de froment observées, le lundi 25 mai, étaient au stade de l’épiaison (51-59). Sur le plan sanitaire, la septoriose a peu progressé. La rouille jaune et la rouille brune sont à surveiller particulièrement sur les variétés sensibles.

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Du côté des froments, la septoriose est observée sur 26 des 28 parcelles (non-traitées) du réseau. Elle est présente à des pourcentages variables selon les régions et variétés. Certaines parcelles, ne présentent que très peu ou même aucune lésion sur les feuilles supérieures !

On observait de la rouille jaune sur 15 des 28 parcelles (non-traitées) du réseau cette semaine. Des foyers actifs sont visibles sur les variétés sensibles (Reflection, Rgt Sacramento…) notamment du côté de Liège et du Hainaut. La rouille jaune est visible également à Lonzée. Des pustules sont observées sur les variétés Reflection, Kws Smart, Kws Talent, Bennington, Bergamo, Kws Salix, Rgr Sacramento, Amboise, Gleam, Kws Kerrin.

La rouille brune est identifiée signalée dans 5 parcelles (non-traitées) du réseau. Elle est visible notamment sur Kws Salix, Bergamo, Anapolis, Gleam, Bennington. Cette maladie qui apparaît en fin de saison doit être surveillée sur les variétés qui y sont plus sensibles.

La protection contre les maladies

Pour les parcelles de froment ayant atteint le stade 39, dernière feuille complètement étalée, et qui n’ont pas encore été traitées, le traitement complet contre les maladies du feuillage peut être réalisé. Le produit ou le mélange sera choisi en fonction des sensibilités propres à la variété emblavée.

Pour les parcelles ayant atteint le stade 39 et qui ont déjà été traitées avant ce stade, un second traitement englobant l’ensemble des maladies est à réaliser 3 à 4 semaines après le premier traitement.

Peu de précipitations sont annoncées cette semaine, toutefois, dans le cas où le deuxième traitement est réalisé dans les prochains jours, il convient de prendre en compte le risque d’infection par la fusariose des épis sur les variétés sensibles à cette maladie.

Les situations à risque sont les cultures de froment (les épeautres sont généralement moins sensibles) de variétés sensibles dans lesquelles le travail du sol a été réduit et les froments (variété sensible) après froment ou maïs, particulièrement lorsque les cannes sont encore apparentes dans la parcelle.

Le temps humide (orage…) favorise le développement de la maladie et il est important d’agir localement en fonction des pluies potentiellement reçues et des orages qui sont souvent très localisés.

C’est au stade floraison (au plus tard entre le début et la mi-floraison, stade 61 à 65) que l’on peut intervenir si nécessaire contre la fusariose de l’épi. L’utilisation de prothioconazole est le plus indiquée pour lutter contre les deux types de pathogènes de la fusariose mais s’il est utilisé au stade 39, d’autres molécules doivent être privilégiées pour ce traitement. Le tébuconazole et le metconazole sont, quant à eux, utiles uniquement contre les Fusarium spp.

La rouille brune est identifiée dans 5 parcelles (non-traitées) du réseau suivi par le Cepicop.
La rouille brune est identifiée dans 5 parcelles (non-traitées) du réseau suivi par le Cepicop. - Cepicop

Fertilisation azotée

Pour les semis réalisés tardivement, il y a lieu d’appliquer la dernière fraction de la fumure azotée.

La dose de référence à appliquer est de 65 kg N/ha pour une fumure en trois fractions et de 95 kg N/ha pour une fumure en deux fractions. Cette dose est à moduler selon les conditions culturales de la parcelle, les doses déjà appliquées et l’état de la culture définie lors dans le Livre blanc 2020.

Cécidomyies oranges et pucerons présents, mais sans risque

La cécidomyie orange est au rendez-vous localement, mais en nombres faibles, et dans des conditions climatiques peu propices aux pontes. De plus, les populations de pucerons restent faibles. Dans cette situation, le choix de ne pas appliquer d’insecticide présente l’avantage d’éviter un investissement non rentable, et de permettre à la faune auxiliaire de prospérer.

Comme l’annonçait l’Outil d’aide à la décision Céciblé, des pics d’émergences se produisent depuis quelques jours, les dates précises étant sous la dépendance des pluies inductrices reçues localement. La cécidomyie orange est donc bien là, mais en faible nombre, et dans des conditions climatiques peu propices aux pontes. En effet, les soirées et les nuits sont fraîches.

Les populations de pucerons restent maigres, elles aussi. Tout indique donc que les ravageurs ne poseront pas de problème cette année. Dans cette situation, le choix de ne pas appliquer d’insecticide présente l’avantage d’éviter un investissement non rentable, et de permettre à la faune auxiliaire de prospérer.

Orges…

En fonction de la localisation et de la date de semis, les orges de printemps ont maintenant atteint des stades relativement différents : à Brugelette, le stade gonflement (43) ; à Liernu, le stade dernière feuille étalée (39) et à Lonzée et Schockville, la dernière feuille pointante (37).

À Brugelette, les orges de printemps de la variété Rgt Planet sont toujours exemptes de maladies. À Lonzée et à Liernu des pustules de rouille naine sont observées dans le bas du feuillage sur la variété Rgt Planet. La pression de rouille naine augmente à Lonzée, 55 % des F-4 sont maintenant touchées avec une sévérité de 1,5 %. À Liernu, La pression en rouille naine reste stable, seul 15,4 % des F-4 sont touchées avec une sévérité de 0,2 %. Il n’y a toujours aucune trace d’helminthosporiose, de rhynchosporiose et de ramulariose sur les 3 sites d’observation.

Vu la faible pression des maladies et la rapidité de la montaison, la solution la plus adaptée dans la plupart des situations est d’appliquer un traitement unique au stade dernière feuille étalée (39).

L’emploi d’un régulateur de croissance n’est pas systématiquement nécessaire. Il peut cependant être justifié pour les variétés présentant une cotation verse inférieure à 7 (voir Le Livre Blanc). Si la culture paraît trop dense, l’emploi d’un régulateur peut tout de même être justifié sur une variété présentant une cotation verse supérieure à 7. Le régulateur peut être appliqué en même temps que le fongicide. La dose autorisée en orge de printemps est plus faible qu’en escourgeon (en général 2/3 de la dose autorisée en escourgeon).

… et avoine de printemps

Le stade des avoines varie lui aussi en fonction de la localisation et de la date de semis. Actuellement les stades des avoines dans les sites observés varient entre les stades 37 et 44.

L’avoine étant une plante rustique, un fongicide n’est pas toujours valorisé par la culture. Le conseil est donc de surveiller ses parcelles et de traiter, de préférence après le stade 39, uniquement si des maladies sont observées dans les parcelles.

A. Legrève, A. Nysten,

coordination scientifique maladies,

B. Bodson et R. Blanchard,

phytotechnie,

M. De Proft,

ravageurs,

X. Bertel,

coordinateur Cepicop

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