Nous répondons aux 3 questions qui nous parviennent.
Comment interpréter la notion d’interdiction d’affouragement ?
Le principe : le bétail ne peut pas recevoir de concentrés ou de fourrages, que ce soit de manière directe (dans la prairie), ou indirecte (s’il a accès à une zone d’affouragement située en dehors de la prairie, ou à des concentrés mis à disposition en étable).
Le picotin tenu au seau par l’éleveur, destiné à garder le contact avec les animaux et permettre leur recapture, n’est pas concerné par cette interdiction. À noter que l’affouragement peut être autorisé s’il est dûment motivé dans l’avis d’expert. Cette autorisation d’affouragement se jugera au cas par cas, y compris en cas de sécheresse. La bonne pratique pour la gestion d’une prairie à haute valeur biologique reste de retirer le bétail de la prairie une fois que celle-ci ne présente plus assez de nourriture.
Peut-on chauler une prairie engagée en MC4 ?
Le chaulage est soumis à l’autorisation du conseiller, ce qui n’est, en pratique, jamais accordé. Le chaulage permet d’uniformiser les sols, et donc d’uniformiser le type de végétation qui s’y retrouve ; ce n’est pas le but des MAEC, ayant pour objectif de favoriser la biodiversité locale, donc en adéquation avec le type de sol. Le programme agroenvironnemental soutient les modes de production extensifs.
Peut-on réparer les dégâts de sanglier en MC4 ?
La première action à mener en cas de dégâts importants de sanglier est de contacter son conseiller. En effet, une intervention peut être faite en MC4, quelle que soit la date, à condition que l’intervention soit notifiée dans un rapport rédigé par le conseiller, validant le travail de réparation. Ce rapport reprendra également les indications techniques afin de remettre correctement la prairie en état, dans le respect des objectifs biologiques. Sans ce contact préalable, toute intervention dans la prairie sera sanctionnée en cas de contrôle.