Des aides structurelles nécessaires pour les jeunes

Pour Damien Van Bellegem, éleveur à Spy, un bon élevage se construit sur plusieurs générations. «L’époque où l’on commence avec quelques bêtes est révolue. L’accès à la terre et à l’élevage est de plus en plus compliqué, surtout pour des jeunes mordus qui veulent se lancer et qui n’ont pas assez de liquidités.»

«J’ai l’impression que l’on prête plus facilement de l’argent à quelqu’un qui se lance dans la volaille et dans le porc... L’élevage bovin est le parent pauvre parmi ses trois filières, or c’est encore celle qui se défend, pour moi, le mieux. Il faudrait que le pouvoir politique propose davantage d’aides structurelles.»

Pour lui, le manque de soutien aux jeunes ne peut que les pousser à fuir le secteur. «Je vois pleins de jeunes passionnés qui voudraient commencer mais qui n’ont pas les reins assez solides... Pour nous, c’est plus facile car nous sommes deux. Quand tu te lances seul, ce n’est pas la même chose!

«Nous avons toujours fait de l’élevage, Nous en sommes passionnées mais je ne sais pas où on va… Aura-t-on encore besoin de nous un jour?», s’interroge-t-il.

«A l’heure où les circuits courts ont le vent en poupe, on voit encore beaucoup trop le consommateur les délaisser au profit de produits provenant du marché mondial», regrette Damien.

P-Y L.

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