Accueil Economie

La Commission européenne vante les mérites d’une reprise fondée sur des investissements verts!

L’économie européenne, et le secteur agricole avec elle, ne retrouvera pas son niveau d’avant la pandémie de Covid-19 avant 2023. La Commission européenne espère, à moyen terme, favoriser une reprise verte qui ferait baisser les prix intérieurs et favoriserait les exportations.

Temps de lecture : 3 min

Dans l’ensemble, l’impact de la crise liée à la pandémie de Covid-19 sur les marchés alimentaires est resté limité grâce à la résilience de la chaîne alimentaire, constate une nouvelle fois la Commission européenne dans ses perspectives à moyen terme pour l’agriculture européenne présentées en décembre dernier.

Le schéma qui se dessine semble être un renforcement de certaines tendances préexistantes plutôt qu’une refonte complète du système alimentaire, avec par exemple une augmentation des ventes de denrées alimentaires par le biais du commerce électronique et une demande accrue de denrées alimentaires produites localement et de chaînes d’approvisionnement courtes.

Et à l’échelle internationale, l’Institution prévient également que la pandémie ne façonnera pas seulement les économies au cours des deux prochaines années, « elle entraînera probablement aussi une croissance lente à moyen terme et une incertitude inhabituelle quant à la forme que prendra la reprise ». L’économie de l’Union européenne devrait retrouver son niveau d’avant Covid-19 d’ici 2023.

Baisse des prix et de la demande, hausse des exportations

Dans ce contexte, les experts de la Commission européenne entrevoient deux scénarios.

Un premier, « de reprise lente » avec une résurgence des infections au Covid-19 qui entraîne une nouvelle série de blocages au premier trimestre de 2021, tandis que les mesures de soutien budgétaire devraient être progressivement supprimées, ce qui entraverait le début de la reprise.

Le second scénario, le plus souhaitable aux yeux des services agricoles de l’institution, repose sur des « investissements verts », avec un changement de politique à la suite de la crise, encourageant la recherche et les investissements dans l’efficacité énergétique et le changement de combustible.

Cette nouvelle dynamique permettrait de réduire la demande d’énergie en général et de combustibles fossiles en particulier et exercerait une pression à la baisse sur les prix de l’énergie. C’est ce scénario que tente de favoriser la Commission avec son plan de relance.

Dans les deux cas, une baisse significative des prix de la viande et des céréales est attendue. Les prix du beurre, du fromage et de la volaille seraient moins affectés.

L’impact sur la production agricole de l’UE va dépendre du niveau des chocs sur la demande dans l’Union et dans d’autres pays, ainsi que de leur différence relative : une baisse plus importante de la demande intérieure améliore la compétitivité de l’UE et augmente la demande étrangère pour les exportations de l’UE qui peut compenser la baisse intérieure.

Dans le second scénario « investissements verts », la baisse des prix du pétrole et des revenus se traduit par des prix à la production plus bas et une production de biodiesel et de colza plus faible. La baisse de la demande intérieure de colza entraîne une forte diminution des importations, mais rend les exportations plus compétitives, se traduisant par une augmentation d’environ 20 %.

A lire aussi en Economie

Voir plus d'articles