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Accords commerciaux européens: la Belgique plaide pour davantage d’équité

Le Conseil européen des ministres de l’Agriculture s’est réuni ce 25 janvier, pour la première fois sous présidence portugaise. L’occasion pour le ministre fédéral de l’Agriculture, David Clarinval, d’exposer ses priorités.

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Dans un premier temps, la Belgique souhaite que les accords commerciaux en cours de négociation soient conclus dans un esprit de concurrence équitable et en tenant toujours compte des spécificités de l’agriculture et des agriculteurs. « En outre, il convient d’accorder une attention particulière aux secteurs en difficultés, comme les secteurs porcin, bovin, laitier, avicole… », plaide David Clarinval. Des priorités qui s’harmonisent avec celles de la présidence portugaise, qui souhaite favoriser la relance européenne et renforcer l’autonomie stratégique d’une Europe ouverte au monde.

Il a ensuite rappelé « l’importance d’améliorer la transparence et la communication sur tous les points de compromis arrêtés par l’Union européenne dans le cadre de ses accords commerciaux ». Il a également demandé d’accroître la vigilance en ce qui concerne la protection de notre modèle agricole et de nos secteurs sensibles, notamment au niveau des négociations avec les pays du Mercosur, l’Australie, la Nouvelle Zélande et le Mexique.

Concernant le Brexit, le ministre Clarinval alerte : « Un accord a été trouvé mais il faudra rester attentif à l’impact économique sur les secteurs agricoles ».

« Ma priorité est d’assurer des conditions de concurrences équitables pour toutes les parties, sans céder à nos normes de qualité élevées. L’Union européenne se doit de protéger ses agriculteurs face aux risques de concurrence déloyale de la part de pays dont les normes sanitaires et environnementales sont moins ambitieuses que les nôtres », souligne-t-il encore.

Le ministre souhaite, par ailleurs, obtenir plus d’informations concernant la répartition des contingents tarifaires et le fonctionnement de la clause de sauvegarde agricole. « Il faut clarifier l’activation de cette clause en détaillant le concept de « perturbation grave du marché » ainsi que sur l’utilisation financière d’un milliard d’euro annoncé par la Commission », estime-t-il.

Soutien au secteur porcin

Au côté de 12 autres États membres, la Belgique a également soutenu la demande de la Slovénie d’activer des mesures de marché exceptionnelles pour soutenir le secteur porcin en insistant sur l’importante chute des prix due aux perturbations induites par le Covid-19 et par l’épidémie de peste porcine africaine. C’est maintenant à la Commission d’approuver ces aides et de déterminer sous quelle forme elles pourraient se concrétiser.

La Commission devra également agir à l’égard des nouvelles barrières au commerce développées par certains partenaires commerciaux pendant la pandémie de la Covid-19.

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