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Où vont nos jeunes?

« Une ferme sans successeur, c’est comme une vieille fille dont personne n’a voulu ! ». Ces mots sont durs, abominablement sexistes. Ils illustrent le manque de délicatesse et l’égarement d’un ami qui les a prononcés devant moi, très déçu de n’avoir aucun de ses enfants amoureux de l’exploitation familiale, et désireux de la reprendre. Au final, c’est toujours un crève-cœur, même si certains fermiers sans continuateur affichent un soulagement de façade, « contents » de voir leur fiston ou leur fille échapper aux mille et un soucis qui ont jalonné leur propre vie. Au fond d’eux-mêmes, ils ne sont pas heureux et se demandent : « Qu’est-ce que j’ai raté dans leur éducation, pour qu’ils fuient le métier comme la peste, comme s’ils risquaient d’être contaminés et placés à vie en quarantaine ? ».

En vérité, le virus de l’agriculture est aussi contagieux qu’un corona gentil, à sa façon. Il se refile de parents à enfants, le plus souvent. Avec nos petits gars, le courant passe bien, et l’enthousiasme est communicatif. Les photos des bambins réjouis dans « Notre galerie de portraits » du Sillon Belge, expriment à quel point ils sont épanouis et heureux au milieu des animaux, sur les tracteurs ou dans les champs. La belle histoire commence comme un conte de fée, au début. Les marmots sont fascinés par les petits lapins, les agneaux, les veaux, les poules et les poussins...

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Voix de la terre Il y a trois ans, un homme m’a dit un jour que « les agriculteurs, qu’il fasse beau ou mauvais, n’arrêtaient pas de se plaindre   ». Cette remarque m’avait marquée tant son jugement je le trouvais dur. Peut-être même qu’il n’est pas le seul à le penser ? Trois ans que j’ai cette remarque en tête et trois mois que j’ai envie de lui répondre. Ça fait long, me direz-vous, il y a prescription ! Ce n’est pas grave, laissez-moi vous raconter une histoire.
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