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Pommes de terre NEPG: les prix contractuels proposés ne correspondent pas à l'évolution des coûts de production

Les prix des contrats des transformateurs pour la prochaine saison ont été publiés ces dernières semaines. Les prix pour la livraison départ champ et octobre-novembre sont généralement inférieurs de 5 à 10 % à l’année précédente. En fin de saison la baisse est moindre et, dans la plupart des cas, les prix pour mai-juin 2022 sont légèrement supérieurs à ceux de la saison 2020-2021.

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Certains transformateurs ont proposé des contrats à un tonnage par ha inférieur à celui de l'année dernière, mais il est très difficile de savoir si les volumes totaux contractés sont inférieurs ou équivalents à ceux signés l'hiver dernier. Certains transformateurs proposent des superficies plus importantes que pour la saison 2020-2021.

Dans certains cas, les prix des plants liés à un contrat sont inférieurs à ceux de l'année dernière. Et dans de nombreux cas, des contrats pluriannuels ont été proposés aux producteurs.

Les producteurs hésitent encore à signer des contrats, car les offres de prix ne correspondent parfois pas à leurs coûts de production plus élevés, que ce soit au champ ou en stockage.

Coûts de production plus élevés

Compte tenu des coûts de production plus élevés au cours de la dernière saison de croissance (utilisation accrue d'hydrazide maléique, coûts plus élevés pour le défanage, nettoyage des hangars, investissements dans la rénovation et la meilleure isolation des entrepôts pour la nébulisation, etc.) et des coûts beaucoup plus élevés au cours de cette première année de stockage post-CIPC en raison de la gestion de la germination plus coûteuse (coûts pour l'achat et l'application des nouveaux antigerminatifs), mais aussi moins efficace, germination plus précoce et plus active des pommes de terre (en raison de la météorologie de l'été dernier), ces prix semblent moins concurrentiels que ceux des saisons précédentes, mais cela peut-être variable selon les pays.

Même si nombre de contrats pour la saison à venir ont déjà été signés, le NEPG (Groupe des Producteurs de Pommes de terre du Nord-Ouest Européen) exhorte les producteurs à effectuer une analyse précise de leurs coûts de production avant de signer quoi que ce soit. Cela peut leur donner du poids pour la signature tardive éventuelle de contrats (supplémentaires).

Problèmes financiers

Avec les coûts parfois très élevés et supplémentaires que les agriculteurs ont dû supporter au cours des derniers mois et qui sont également liés aux faibles rendements, certains d'entre eux sont confrontés à de graves problèmes financiers. Certains producteurs ont demandé à retarder le paiement de la location de terres en dehors de leur exploitation ou le paiement des plants pour la saison à venir. D'autres sont allés voir leur banquier pour essayer d'obtenir de nouveaux prêts.

Nouvelles usines et investissements dans actuelles

Différentes entreprises et transformateurs ont investi et continuent d'investir dans des infrastructures de transformation nouvelles ou rénovées dans toute la zone NEPG (Dunkerque, Poperinghe, Péronne, Lelystad, etc.). L'industrie a clairement besoin de plus de capacité de transformation et sans doute ... de pommes de terre.

Évolutions sur le marché libre

Depuis Noël, les prix des achats sur le marché libre ont triplé et continuent d'augmenter avec une demande supérieure à l'offre. Certains agriculteurs (qui doivent remplacer des contrats qu'ils ne peuvent pas honorer), des négociants qui doivent respecter leurs obligations vis-à-vis des transformateurs et, dans une moindre mesure, les transformateurs eux-mêmes achètent sur le même marché. Au cours des dernières semaines, les négociants et/ou les transformateurs ont également acheté à des prix beaucoup plus élevés pour la livraison de mars à juin, créant une sorte de double marché, ce dernier étant beaucoup moins visible que le premier pour la livraison immédiate.

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