Froment: cécidomyie orange, émergence imminente !

Pour que l’adulte de cécidomyie orange émerge, la larve doit avoir successivement :

1) subi assez de froid hivernal pour lever la diapause (blocage physiologique du développement requérant des conditions particulières pour être levé;

2) accumulé une quantité suffisante (250 DJ, degrés jour) de T° journalières supérieures à 3°C;

3) subi une pluie en même temps qu’une température journalière d’au moins 13°C;

4) accumulé une quantité de 160 DJ de T° journalières supérieures à 7°C.

Dès le 25-26 mars, les deux premières conditions étaient remplies. La 3e a été rencontrée le 31 mars et le 1er avril, lorsque des pluies d’environ 3 mm ont arrosé le pays, alors que la température journalière était supérieure à 13°C. A partir de ce jour-là, les larves touchées par les pluies ont entamé leur nymphose, préparant une première vague d’émergence qui devrait survenir en fin de semaine.

Ce lundi 15 mai, les toutes premières cécidomyies orange ont été observées dans les pièges à phéromone. Leurs nombres encore très faibles confirment l’imminence d’une vague d’émergence. Cette vague ne concernera qu’une petite partie de la réserve de cécidomyies du sol, parce que les 3 mm de précipitations n’ont déclenché la nymphose que des larves situées le plus près de la surface. Néanmoins, les réserves sont importantes, et les émergences pourraient être dommageables.

Période critique !

Le moment critique approche donc. Là où des froments sensibles commencent à épier, il serait très utile d’évaluer, en soirée, le niveau d’infestation. A cette fin, il suffit de prendre par le milieu une baguette de 50 cm de long, et de la faire glisser horizontalement pour provoquer l’envol des insectes. Si cette opération répétée conduit à plus de 30 insectes / mètre carré, il est prudent de traiter les variétés sensibles à la cécidomyie orange.

Côté pucerons et criocères, la situation est vraiment très calme et ne justifie aucune inquiétude.

M. De Proft