Basf mise sur sa nouvelle molécule, le Revysol
Lors de la présentation des essais expérimentaux début d’été, Basf a particulièrement mis en évidence sa nouvelle substance active, le méfentrifluconazole, proposée sous le nom commercial Revysol.
En effet, l’année écoulée a été source de pas mal de bouleversements au niveau de la lutte contre les maladies en céréales. La suppression définitive de 4 molécules importantes : le chlorothalonil, le fenpropimorphe, le propiconazole et l’époxiconazole a entraîné la disparition de plus de 40 solutions différentes pour les agriculteurs. « Dans ce contexte, le lancement de notre nouvelle molécule, le méfentrifluconazole est une vraie chance », dit Bruno Burlet, crop advisor chez Basf. la molécule est homologuée depuis mars 2019 au niveau européen. Cette substance active fait partie de la famille des triazoles.
Elle est efficace sur la majorité des maladies du feuillage en céréales. « Son atout réside surtout dans une liaison particulière lui permettant de se fixer durablement sur le champignon cible. Cela lui confère une belle efficacité et une belle curativité sur ramulariose en escourgeon -maladie plus difficile à combattre depuis la disparition du chlorothalonil. Elle donne aussi un bon coup de main sur helminthosporiose, rhynchosporiose et rouille naine. En froment, elle est très supérieure contre la septoriose et efficace sur toutes les souches devenues résistantes aux triazoles classiques ».
Rémanence et curativité
Cette molécule est très flexible et confirme son efficacité en position hâtive comme curative. « Sa rémanence est d’autant plus intéressante que les maladies sont de plus en plus tardives. Elle a sa place en T1 mais surtout en T2 quand on veut être tranquille jusqu’à la moisson. Elle a également un profil environnemental particulièrement favorable qui lui permet d’être inscrite sur l’annexe 1 pour 10 ans ».
Sur rouille jaune aussi
Dans ses essais, la firme mais également en lumière l’efficacité du Revysol contre rouille jaune. « On n’est peut-être pas au niveau de l’efficacité de l’époxiconazole mais, elle tient la route, et est tout à fait comparable à celle des autres triazoles efficaces du marché ». De plus Bruno Burlet rappelle qu’en cas de grosse pression de rouille jaune, il est importance d’assurer une cadence de traitement soutenue et de ne jamais laisser plus de 2 ou 3 semaines entre les traitements pour assurer une bonne protection des nouvelles feuilles. « Pour qu’une feuille soit bien protégée contre la rouille jaune, elle doit être complètement sortie lors du traitement. La systémie est acropétale, de la base de la feuille vers son sommet, si elle n’est sortie qu’à moitié, on ne protège que la moitié ».
Il peut aussi arriver qu’on intervienne en situation curative sans en avoir conscience : « Parfois on traite et tout est jaune trois jours après. Dans ce cas, soit une partie de la feuille n’était pas sortie, soit le champignon était déjà bien présent à l’intérieur de la feuille. La maladie se manifeste quand même après traitement mais le produit est actif sur les spores qui sortent et elles se dessèchent. La progression de la maladie est stoppée ».
Vendu en box
Le Lenvyor (100g/ l de méfentrifluconazole- 1 à 1,2 l/ha) est l’une des solutions mise sur le marché pour le T1. Elle est proposée en box avec du Flexity (300 g/l de métrafenone-0,33-0,4l/ha) pour élargir son spectre au piétin-verse et le renforcer sur oïdium. « Il s’agit d’un partenaire intéressant qui permet de retrouver un spectre d’efficacité comparable à des Palazzo ou des Capalo tout en étant supérieur sur septoriose ». Les box sont homologuées en froment, orge, épeautre et triticale et contiennent soit 1x 5 litres de Lenvyor et 2 x 1 litre de Flexity avec un conseil d’utilisation pour 5 ha ; soit 3x 5 litres de Lenvyor et 5 litres de Flexity.
En T2, on privilégiera l’utilisation du Revytrex (66,7 g/l de méfentrifluconazole et 66,7g/l de fluxapyroxad) ou du Revistar Gold (100g/l de méfentrifluconazole et 50 g/l de fluxapyroxad). Le Verydor (solution identique au Revystar Gold) est également disponible.
La firme propose également le Balaya (100 g/l de méfentrifluconazole et 100g/l de pyraclostrobine) plutôt destiné à une utilisation en début de culture.
