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Le Giec au chevet du climat

Le réchauffement climatique est sans équivoque la conséquence de l’activité humaine, affirme le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) dans son nouveau rapport.

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S elon les scientifiques, la hausse de la température moyenne sur le globe a atteint +1,09ºC au cours de la décennie 2011-2020 par rapport à l’ère pré-industrielle (1850-1900).

L’accord de Paris sur le climat vise à maintenir la hausse du mercure bien en deçà de 2ºC et si possible à 1,5ºC.

La hausse continue depuis plusieurs décennies des émissions de gaz à effet de serre, CO2 en tête, et leur concentration toujours plus élevée dans l’atmosphère (les concentrations atmosphériques de CO2 sont au plus haut depuis au moins deux millions d’années et celles de méthane et de protoxyde d’azote depuis au moins 800.000 ans, constate le Giec) ont « probablement » contribué à un réchauffement de 1 à 2ºC alors que d’autres facteurs humains, principalement les aérosols, ont dans le même temps contribué à un refroidissement estimé à entre 0 et 1ºC, poursuit le rapport du Giec.

L’influence de l’activité solaire et de l’activité volcanique sur la température moyenne du globe ne serait que de -0,1ºC à 0,1ºC.

Émissions de gaz à effet de serre et réchauffement climatique sont à l’origine d’une acidification des océans, d’une fonte des glaciers et de la banquise, d’une hausse du niveau moyen des océans (+0,2 mètre entre 1911 et 2018), de davantage d’épisodes météorologiques extrêmes, comme les vagues de chaleur, cyclones et périodes de sécheresse, et d’une augmentation moyenne des précipitations, selon le rapport des experts.

Pour le climatologue belge Jean-Pascal van Ypersele, le résumé de ce rapport doit être lu par les décideurs.

« Ils y liront que les événements extrêmes comme ceux que vient de vivre la Belgique risquent de devenir encore plus violents si les émissions de gaz à effet de serre, en particulier de CO2 et de méthane, ne sont pas réduites fortement et rapidement. Ils y liront aussi qu’une part des changements est malheureusement devenue inévitable, et qu’il faut accroître notre résilience face à ces chocs, tout en réduisant nos émissions ».

Les délégués des 195 États membres du Giec ont approuvé « le résumé pour les décideurs » de ce rapport, après l’avoir discuté phrase par phrase pendant une réunion, tenue à huis clos et en distanciel entre le 26 juillet et le 6 août.

Ce sixième cycle d’évaluation doit également accoucher de deux rapports supplémentaires, sur les impacts aux changements climatiques, l’adaptation et la vulnérabilité (février 2022) et sur l’atténuation des changements climatiques (mars 2022), avant un rapport de synthèse en septembre 2022.

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