Le busard : un prédateur efficace contre les rongeurs
Observer un busard dans vos champs, ce n’est pas anodin. Ce rapace menacé peut devenir un atout agronomique, environnemental et économique pour votre exploitation.
Un couple de busards avec 3 petits au nid consomme 25 rongeurs par jour! Un nombre important de rongeurs sont donc consommés par saison de reproduction. - J.G.
Par : Le Sillon Belge
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Avez-vous observé au-dessus de vos champs de céréales un rapace, doté d’une longue queue fine et d’ailes effilées (figure 1), qui adopte un vol lent et bas ? Et qui transporte des brindilles dans son bec ? Ou qui échange des proies avec un congénère ? Il s’agit très certainement d’un busard. S’il est dans les parages, il est fort possible qu’un nid se trouve tout près.
Figure 1 : contrairement à la buse, le busard est doté d’une longue queue fine et d’ailes effilées. Il adopte également un vol lent et bas. - Natagriwal
Un rapace menacé… mais protégé
Le busard est une espèce menacée de disparition. En effet, il a pour particularité de construire son nid au sol, dans les champs de céréales. Résultat : lors de la moisson, les nids sont souvent détruits. Il souffre aussi de la rareté de ses proies. Mais depuis quelques années, grâce à un plan d’action et à l’implication d’agriculteurs, l’espèce reprend vie dans nos plaines agricoles.
Le busard a pour particularité de construire son nid au sol, dans les champs de céréales. Lors de la moisson, les nids sont souvent détruits. Mais depuis quelques années, grâce à un plan d’action et à l’implication d’agriculteurs, l’espèce reprend vie dans nos plaines agricoles. - Natagriwal
Passons à l’action
Deux leviers d’action sont possibles pour les préserver. Le premier vise à protéger leur nid. A partir du mois d’avril, vous observez des busards en pleine parade nuptiale ? Vous remarquez la présence d’un nid dans vos champs d’escourgeons ou de froment ? Appelez SOS busards en composant le 081/39.18.17. Une clôture temporaire sera installée autour du nid pour le protéger et empêcher les prédateurs de s’y rendre. Les céréales ne seront donc pas récoltées et une indemnité financière sera proposée à l’agriculteur.
Pour préserver les jeunes busard lorsqu’un nid est décourvert dans un champ, une clôture temporaire peut être installée autour du nid pour empêcher les prédateurs de s’y rendre. Les céréales en périphérie ne seront donc pas récoltées et une indemnité financière sera proposée à l’agriculteur. - Natagriwal
Une deuxième aide possible est l’aménagement de la plaine. En installant des tournières enherbées, des parcelles aménagées ou en vous engageant dans l’éco-régime « maillage écologique », avec des jachères ou des céréales laissées sur pied, vous offrez aux busards des habitats et des zones de chasse. Mais ces aménagements ne bénéficient pas uniquement aux busards, ils sont aussi bénéfiques pour un cortège d’autres espèces d’oiseaux.
Du donnant-donnant
Et vous ? Qu’avez-vous à y gagner ? Un couple de busards avec 3 petits au nid consomme 25 rongeurs par jour ! Imaginez le nombre de rongeurs dont il peut vous débarrasser par saison de reproduction. Ça, c’est pour le volet agronomique. Au niveau financier, un engagement en méthode agro-environnementale et climatique ou en éco-régime vous apportera une aide annuelle garantie. Si vous souhaitez en savoir plus, consultez le site internet de Natagriwal (www.natagriwal.be), onglet Agroenvironnement, liste des MAEC, ou contactez le conseiller MAEC de votre commune. Vous trouverez ses coordonnées en sélectionnant votre commune sur le page d’accueil de Natagriwal.
Environnement5.000 m de tubes en verre transparents dans lesquelles circulent 20.000 l d’eau, voilà le milieu de culture qu’utilise Kris Heirbaut pour faire croître la chlorella, une microalgue verte d’eau douce réputée pour ses nombreux bienfaits sur la santé. Tous les deux jours, il récolte près de 200 l de produits qui sont ensuite séchés et réduits en poudre. L’éleveur laitier est un pionnier en la matière en Flandre. L’installation est au point et les consommateurs sont prêts à franchir le pas mais, il reste encore à convaincre les transformateurs et la grande distribution du potentiel des microalgues produites localement.