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Cadco - actualité - céréales: absence de fusariose à la fin mai

Les conditions climatiques actuelles ne sont pas propices aux infections de l’épi par la fusariose. Les prévisions annoncent de la pluie la semaine prochaine. Un nouveau point sur ce risque sera fait mardi 6 juin.

Temps de lecture : 3 min

Concernant la protection des froments et épeautres, la pression en septoriose reste assez faible, tandis que la rouille brune pointe le bout de son nez, sans grande pression.

Fusariose ou pas ?

Les parcelles à risque sont les parcelles à précédent froment ou maïs, dans lesquelles des résidus de culture de l’année antérieure sont encore présents ou dans lesquelles le travail du sol a été réduit, et lorsqu’un climat humide est observé à partir de l’épiaison et pendant la floraison. Dans ces parcelles à risque, et si les conditions climatiques devaient y être propices (ce qui n’est pas le cas actuellement) un traitement au stade floraison contre la fusariose de l’épi pourrait être conseillé, s’il n’y a pas eu de traitement depuis le stade dernière feuille (39). Pour rappel, le traitement contre la fusariose de l’épi doit être appliqué au plus tard entre le début et la mi-floraison (stade 61 à 65). L’utilisation de prothioconazole est le plus indiqué pour lutter contre les deux types de fusariose. Le tébuconazole et le metconazole sont, quant à eux, utiles uniquement contre les Fusarium spp.

Les épeautres sont plus tolérants que le froment à la fusariose. Il faut vraiment des années à très forte pression (comme l’an dernier) pour voir se développer la fusariose sur les épeautres.

Ravageurs d’été: vers une issue favorable

À la lecture des observations effectuée le 29 mai dans un réseau d’observations de 18 champs (Ath, Clermont, Dinant, Flavion, Foy, Gembloux, Hanret, Jandrain, Ligney, Melles, Meux, Milmort, Pailhe, Rhisnes, Stave, Temploux, Verlaine), les populations de pucerons demeurent très faibles (maximum 31 individus par 100 talles). Les criocères (Lema) sont également peu nombreux (maximum 21 larves par 100 talles).

La rareté et la faiblesse des précipitations d’avril ont contrarié le développement de la cécidomyie orange . Les tout derniers jours de mai, des émergences se produisent à l’époque annoncée par le modèle prévisionnel, mais les effectifs sont très faibles, même dans les champs sources (maximum 50 individus par 24 heures dans les pièges les plus chargés, contre plus de 1.000 l’an dernier). Les froments traversent actuellement la phase sensible aux attaques de cet insecte (de l’éclatement des gaines jusqu’à la fin de la floraison). Il est probable que le froment sera hors de danger lorsque les grosses vagues d’émergence se produiront.

Cette année, la cécidomyie semble manquer son rendez-vous avec le froment. Si les observations des prochains jours le confirment, ce serait tout bénéfice pour la culture en place, et pour réduire la menace pour la saison prochaine.

Respect des auxiliaires

La pression des ravageurs est faible : profitez de cette situation qui ne demande pas de traitement pour laisser prospérer les insectes auxiliaires qui travaillent pour vous !

Les observations continuent. Le prochain avertissement sera daté du 6 juin prochain.

A. Legrève, M. Delitte,

O. De Vuyst

,

coordination scientifique « maladies »,

M. De Proft

, « ravageurs »,

X. Bertel, coordinateur Cadco

 

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