Accueil Editos

Faire entendre sa voix

En cette fin d’année, les agriculteurs belges, et plus largement européens, sont bien décidés à faire entendre leur voix.

Temps de lecture : 2 min

Au Nord du pays tout d’abord. Plusieurs actions de protestation ont été menées le 1er  décembre afin de dénoncer l’absence d’un cadre législatif relatif aux émissions d’azote et l’incertitude dans laquelle se retrouvent les agriculteurs flamands tant qu’aucune décision n’est prise par le gouvernement régional. Selon le Boerenbond, plus de 4.000 personnes ont participé à l’action et plusieurs centaines de tracteurs ont perturbé la circulation en divers endroits de Flandre.

En Wallonie ensuite, le 3 décembre. À l’initiative de la Fédération wallonne de l’agriculture et avec le soutien de la Fugea, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblées devant le siège du Gouvernement wallon en vue de plaider pour une politique agricole commune plus verte, plus respectueuse de l’équilibre entre les secteurs, plus ouverte aux jeunes et qui permettent à tous d’accéder à une alimentation saine, de qualité et en quantité suffisante.

Ladite Fwa se rendra d’ailleurs une nouvelle à Namur ce 9 décembre et ce, jusqu’à ce que la voix des agriculteurs soit entendue par nos instances dirigeantes.

En parallèle, des organisations agricoles de plusieurs pays souhaitaient organiser une manifestation de grande envergure ce 13 décembre, à Bruxelles, à l’occasion du conseil européen des ministres de l’Agriculture prévu ce même jour. Des centaines d’agriculteurs et de tracteurs étaient attendues au cœur de la capitale de l’Europe en vue de protester contre les nouvelles politiques ayant un impact négatif sur les coûts de production. La situation sanitaire a finalement eu raison de cette manifestation, reportée sine die. Mais les idées demeurent !

Si fin d’année rime souvent avec festivité, les agriculteurs, eux ne sont pas à fête comme le montrent ces actions. Plus que jamais, la mise en œuvre de nouvelles politiques – régionales, nationales ou européennes – ne peut se poursuivre sans concertation avec les premiers concernés. Avant de mener leurs actions, les agriculteurs ont pourtant fait preuve de leur ouverture et se sont montrés prêts à rejoindre la table des discussions. Encore faut-il y être invité…

En ce mois de décembre, vous être nombreux à faire entendre votre voix. Nous ne pouvons qu’espérer qu’elle soit enfin entendue et considérée à sa juste valeur !

J. Vandegoor

A lire aussi en Editos

Voir plus d'articles