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Le froid nous oblige à faire une pause mais…

En ce 5 avril, le CePiCOP fait l’état des lieux en cultures de céréales et avertit sur les opérations à envisager au retour du bon temps.

Temps de lecture : 4 min

En escourgeon

Les escourgeons ont actuellement atteint le stade 1er nœud (BBCH 31) dans la majorité des parcelles du réseau d’observation du CePiCOP. Comme annoncé la semaine passée, la météo de ces derniers jours a mis un grand coup de frein au développement de l’helminthosporiose au profit de la rhynchosporiose (surtout dans les régions plus froides). La rouille naine a également légèrement progressé dans la plupart des parcelles observées. Si la pression en maladies le justifie, c’est entre les stades 1e et 2e nœud (BBCH 31-32) qu’un 1er traitement fongicide pourrait être envisagé. Au vu de la météo annoncée dans les prochains jours, aucune intervention ne sera possible avant la toute fin de cette semaine. Vous avez donc le temps d’aller observer vos parcelles et d’y déterminer l’utilité d’une première intervention ou non.

En matière de fertilisation, dans un schéma de fumures en trois fractions, le deuxième apport (au redressement) a normalement été effectué.

À ce stade, l’application d’un régulateur à est recommandée dans les situations à risque élevé : variété sensible à la verse et disponibilité en azote importante (apport ou reliquat). Le traitement pourra être effectué dès que les conditions le permettent et être couplé, si nécessaire, avec le traitement fongicide. En situation à faible risque, l’application d’un régulateur peut attendre le stade dernière feuille (BBCH 39).

En froment

Les froments les plus avancés atteignent le stade épi 1 cm (BBCH 30). Les semis de mi-octobre et de mi-décembre sont en plein tallage (BBCH 22-28).

Du côté des maladies, aucun traitement n’est actuellement requis

En matière de fertilisation, la deuxième application d’un schéma en trois fractions peut être appliquée sur les parcelles semées au mois d’octobre qui ont atteint le stade épi 1 cm. Si ce n’est pas encore fait, la première application d’un schéma en deux fractions peut encore être réalisée pour les semis de mi-octobre. La première application d’azote peut également être réalisée sur les parcelles de froment-pois.

C’est généralement au stade épi 1 cm (BBCH 30) qu’un traitement régulateur est appliqué. L’efficacité de ce traitement dépend principalement des conditions d’application (conditions climatiques favorables et culture en pleine croissance). Les stades actuels ainsi que la météo nous impose donc de reporter le traitement.

En épeautre

Les épeautres des régions les plus chaudes commencent à se redresser.

En maladies, rien d’inquiétant n’est jusqu’à présent observé.

En matière de fertilisation, on pourrait, si possible, profiter des légères pluies pour appliquer la deuxième fraction azotée mais il n’y a pas d’urgence.

Le stade BBCH 30 (épi 1 cm) sera sans doute atteint fin de semaine et si l’amélioration des conditions météorologiques se confirme, la semaine prochaine devrait permettre l’application d’un régulateur.

En orge de brasserie

Les parcelles sont majoritairement au stade deux-trois feuilles. Les levées rapides et un roulage des semis ont permis, dans la plupart des situations, d’éviter les dégâts d’oiseaux.

La prudence doit être le maître mot pour la gestion de la fertilisation azotée, l’objectif étant d’atteindre un compromis entre rendement et protéines. Attention donc à ne pas surfertiliser, notamment, dans le cas de précédents comme des pommes de terre, épinards, sols riches en humus, où les reliquats sont dès lors souvent importants. Dans ces situations, apporter 90 unités d’azote à la levée risque de conduire à un dépassement de la teneur en protéines et d’avoir une production importante de talles qui engendrerait la production de tardillons avant la récolte, ce qui poserait des problèmes de qualité. Si les reliquats azotés sont de 60 unités d’azote sur les 90 premiers centimètres de sol, une fumure de 90 unités d’azote peut être appliquée à la levée. Par la suite, si la culture montre une carence, une correction de 20 à 40 unités d’azote pourra être apportée au redressement. Il est conseillé de réaliser cette application en solide.

D’après le CePiCOP

, le 5 avril 2022

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