« Les experts se sont basés sur toutes les informations disponibles sur le glyphosate, à la fois concernant des études sur les humains et sur les animaux », a précisé Jack de Bruijn, le directeur de l’Echa. Les conclusions finales de l’étude seront transmises ultérieurement à la Commission européenne qui attend cette opinion pour prendre une décision concernant l’avenir du glyphosate dans l’Union européenne.
Pour rappel, en juin dernier, la Commission n’avait pas réussi à convaincre les États membres de renouveler la licence de l’herbicide, qui expirait à l’été 2016. L’exécutif européen avait alors accordé une prolongation de 18 mois à la substance.
Greenpeace conteste
Selon Greenpeace, pour arriver à cette conclusion, l’Echa « a rejeté de flagrantes preuves scientifiques de cancer sur des animaux de laboratoires, a ignoré les avertissements de 90 scientifiques indépendants et s’est basée sur des études non publiées financées par les producteurs de glyphosate ». Ladite conclusion pourrait ouvrir la voie à une nouvelle licence de 15 ans dans l’Union européenne pour le glyphosate.
En février dernier, une coalition d’organisations de la société civile a lancé une Initiative citoyenne européenne appelant la Commission à bannir ladite matière active, à réformer le système européen d’approbation des pesticides et à mettre en place des objectifs contraignants afin de diminuer leur usage au sein de l’Union. Près de 500.000 citoyens ont déjà signé cette pétition.
