En automne dernier, la Province de Luxembourg lançait un appel à projets destiné aux agriculteurs sur la thématique « Coopérer pour plus d’efficacité ». L’objectif était de soutenir l’entraide entre agriculteurs, la recherche de solutions pour surmonter certaines difficultés et diminuer les coûts de production.
Et la remise des prix s’est tenue le 20 avril dernier, dans l’exploitation Denis à Hotte, dans la commune de Fauvillers. Au total, 9 projets reçurent un soutien financier de la Province qui avait dégagé pour l’occasion une enveloppe de 30.000 euros.
Rappelons que l’appel à projets portait sur la création et le renforcement d’initiatives favorisant la mutualisation en agriculture et le travail collectif. Plus spécifiquement, étaient visés les investissements relatifs à des activités de production agricole primaire et/ou de préservation des ressources naturelles. Tout investissement lié à la transformation des produits alimentaires n’était pas éligible. Seuls étaient autorisés à remettre un projet les Comices agricoles, les Ceta et les asbl.
Les lauréats
L ’asbl Parc naturel Haute Sûre Forêt d’Anlier pour son projet de Filière « Épeautre d’Ardenne ».
En 2015, 4 agriculteurs ont décidé de créer une filière de commercialisation de l’épeautre, en collaboration avec le Parc naturel Haure-Sûre Forêt d’Anlier. Le matériel sollicité est un trieur alvéolaire, qui permettra de trier le grain avant les semis et après récolte. Les objectifs ? Être maître de la filière, favoriser le développement d’une région en stimulant une économie locale, sauvegarder et développer des variétés locales d’épeautre véritable…
Le Comice agricole de Vielsalm-Gouvy pour « En route vers la réduction du labour et des gaz à effet de serre ».
Le Comice investit régulièrement dans du matériel léger pour permettre à ses membres de réduire l’usage de la charrue et permettre des semis d’herbe et de céréales dans de bonnes conditions en réduisant les émissions gaz à effet de serre. Il a donc reçu une aide pour l’achat d’un déchaumeur à disques.
Le Comice d’Etalle-Florenville pour son projet « Broyons propre ».
Ce Comice souhaite mettre à la disposition des agriculteurs un broyeur de refus pour l’entretien des prairies, des jachères et des abords de clôtures et des fermes.
Le Comice de la Semois ardennaise pour son projet « Coopération au sein du Comice de la Semois ardennaise ».
Si la structure dispose déjà de plusieurs machines mises à disposition des agriculteurs, elle s’est récemment agrandie d’où la demande d’aide pour des outils de préparation des sols en vue de quadriller au mieux ses réalités géographiques.
Le Comice de Durbuy-Erezée pour « Un projet qui roule pour les agriculteurs ».
Le Comice qui met à disposition des agriculteurs du matériel à prix modique, a reçu une aide pour se munir de matériel destiné à préparer le lit de semences (rouleau).
Le Comice de Neufchâteau pour « Partager et protéger la nature ».
L’association aimerait pouvoir proposer à ses membres du matériel répondant à l’objectif « zéro produit pesticide » pour l’entretien des clôtures et talus non accessibles à d’autres machines. L’aide reçue est destinée à l’achat d’un broyeur interpiquet.
Le Comice de Virton pour son projet « Etrille Gaume ».
Pour compléter son offre de matériel tout en tenant compte des caractéristiques propres à son territoire (2/3 d’agriculteurs en bio), le comice a ciblé l’achat d’une herse-étrille.
L’asbl Ecocentre des Fagnes-Ardenne – La Ferme du Mafa pour son projet de conservation des légumes de saison.
L’Ecocentre, lieu d’information, d’échanges, d’expérimentation et de formation, s’allie à d’autres acteurs pour plus de solidarités. Ces producteurs ont donc sollicité l’achat d’un « autoclave », pour conserver les productions estivales et favoriser l’autonomie à l’échelle locale.
L’asbl Pourquoi pas pour son « Semoir de l’espoir ».
Afin de répondre à une demande toujours croissante pour certains légumes de consommation courante, plusieurs maraîchers ont décidé de produire certaines cultures en commun, d’où l’envie d’un semoir multi-rangs. Celui-ci permettra notamment d’assurer une production suffisante au niveau local et d’éviter des achats de légumes provenant d’autres régions en produisant plus, sur de petites surfaces. De nouvelles techniques culturales pourront également être expérimentées