Une récolte plus abondante cette année
Le NEPG (Groupement des Producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest Européen) prévoit une récolte totale d’environ 27,9 millions de tonnes en pommes de terre de consommation.
Cette prévision a été calculée sur la base de prélèvements en parcelles et prenant en compte les rendements moyens sur les 5 pays que sont la Belgique, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. Cela fait suite à une augmentation des surfaces de 4,6 % (5,4 % en Belgique) par rapport à l’année dernière et à un rendement moyen estimé aujourd’hui à 48,2 t/ha, en hausse de 2,9 % par rapport à la moyenne quinquennale. Le NEPG insiste cependant sur le fait qu’il s’agit de la situation actuelle basée sur des prélèvements en parcelles et que le chiffre final de la récolte pourra évoluer.
Cette récolte totale serait de 11,5 % supérieure à la moyenne quinquennale, mais, à ce stade, inférieure à la récolte de 2014, qui était de 28,5 millions de tonnes. En dépit des difficultés généralement observées au début du cycle de la culture, les végétations se sont ensuite rattrapées et la qualité devrait être au rendez-vous. Seuls quelques problèmes tels que des phénomènes de repousse ou l’apparition de mildiou sont parfois signalés, sur certaines variétés comme Bintje, mais pas uniquement. De même, la teneur en matière sèche est généralement basse aux Pays-Bas. Une matière sèche plus faible impacte le rendement industriel, et engendre un besoin supplémentaire en matière première pour un volume identique de produits finis.
Demande et export en hausse
Les prix actuellement pratiqués vont également dans le sens d’une offre plus abondante attendue dans les prochains mois. Mais la comparaison avec 2014 n’est pas réaliste, puisque la demande en pommes de terre destinées à la transformation a depuis lors augmenté de 1,5 million de tonnes. De plus, l’export de produits finis vers les pays tiers (hors UE) a continué à se développer ces derniers mois, malgré une parité monétaire moins favorable aux exportations européennes, l’Euro étant fort. Cet export reste un facteur important pour expliquer la hausse de la demande en pommes de terre. Selon le NEPG, des flux supplémentaires de pommes de terre, aux Pays-Bas comme en Allemagne, vont être orientés vers les industries féculières et l’alimentation animale pendant et après la récolte, beaucoup de producteurs ne souhaitant pas stocker trop de pommes de terre à prix bas et de qualités qui posent parfois question. Enfin, l’expérience montre que dans des années où les prix sont bas, il y a plus de tares et de dégagements.