La Leffe de Noël, les Belges s’en passeront, ou bien il suffit d’aller dans l’Hexagone, car les Français aiment la dénomination « Noël ». Les vacances de Pâques porteront-elles le nom de « vacances de printemps » ? Tout comme les vacances de Noël, dénommées « vacances d’hiver ».
Certes, il y a encore des doux rêveurs qui préconisent la semaine de quatre jours à salaire égal, voire augmenté ! En certains endroits, les croix sur les grilles d’entrée dans les cimetières vont-elles disparaître ? Le grand Saint-Nicolas va-t-il gommer la croix qu’il a sur sa mitre ? Et le sapin dit « de Noël » va-t-il subir un nouveau baptême et porter le nom de sapin « de l’An Nouveau » ?
« Mon beau sapin, roi des forêts », voilà une dénomination mensongère, car il est le péril vert des terres agricoles en Ardenne. Pour camoufler les différents pesticides et herbicides qui sont employés à grande échelle tout au long du cycle du sapin de Noël, l’appellation « bio » pointe le bout de son nez. Beaucoup de personnes ont déjà remarqué que, plus l’on parle du bio, plus les rampes des pulvérisateurs s’agrandissent, et les processions de ce matériel foisonnent tout au long de la culture du sapin.
Enfin, notre brave sapin n’en peut rien. Il est très résistant et va parfumer le salon durant trois semaines : un bouquet garni des différentes odeurs des produits qu’il a reçus tout au long sa vie pour être au top niveau. Peut-être a-t-il, quelle délicatesse, rejeté toutes ses saloperies avant d’être coupé ? L’avenir nous apprendra peut-être que la nocivité du beau sapin cultivé dans les terres arables nous donnera du fil à retordre.