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Fusariose et mycotoxines: pas de souci jusqu’ici

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Cette année, grâce la collaboration de plusieurs institutions – le Centre wallon de recherches agronomiques de Gembloux, les services agricoles de la province de Liège (CPL-Végémar), l’Unité de phytotechnie de ULg-Gembloux Agro Bio Tech et les services agricoles de la province du Hainaut (Carah asbl, Ath) –, l’échantillonnage et l’analyse d’une septantaine de champs cultivés en froment d’hiver provenant d’agriculteurs situés dans toute la zone de culture céréalière en Wallonie ont commencé afin de déterminer le taux de deoxynivalénol (DON) et établir le risque de contamination pour l’année 2018 (faible, moyen ou élevé).

Les observations au 13 juillet

Dans la plupart des situations, les conditions météorologiques au moment de la floraison des variétés de blé n’étaient pas favorables au développement de la fusariose des épis. Dans les quelques situations ayant connu de fortes pluies au moment de la floraison on pouvait cependant craindre un développement de fusariose.

Le plus généralement, il n’y avait pas de symptôme de fusariose observé au champ et donc peu de risques d’accumulation de mycotoxines produites par les champignons responsables de cette maladie. Toutefois, seules des analyses de laboratoire permettent de déterminer de manière fiable les teneurs en mycotoxines associées à la fusariose des épis (deoxynivalénol ou DON, zearalenone ou ZEA) et d’évaluer le niveau de risque de la récolte.

Au 13 juillet, le Groupe de travail mycotoxines pré-récolte disposait de 18 résultats au sujet de la teneur des grains en DON. Les douze échantillons collectés dans le Brabant wallon et 6 échantillons collectés en province de Namur ont été analysés.

Aucun échantillon ne dépassait une teneur en DON supérieure au seuil de 1250 ppb requis pour la valorisation en alimentation humaine (soit directe ou par les co-produits). Les échantillons des provinces de Liège et du Hainaut ainsi que 14 échantillons de la province de Namur doivent encore être analysés.

Pas de dépassement, à ce stade de l’enquête

Sur un effectif de 18 échantillons (représentant environ 25 % de l’échantillonnage 2018), aucun échantillon n’excède le seuil de 1.250 ppb. Ce résultat reste identique même si l’on diminue le seuil à 1.000 ppb (pour tenir compte de l’incertitude des méthodes d’analyse).

À ce stade de l’enquête, avec un taux maximum observé de 360 ppb, les analyses de laboratoire confirment le faible niveau de contamination en DON des récoltes 2018.

Pour tout renseignement complémentaire : Centre wallon de Recherches agronomiques, Département Sciences du vivant, Anne Chandelier, 081/62.03.20, a.chandelier@cra.wallonie.be, Département Valorisation des productions, Georges Sinnaeve, 081/62.03.64, g.sinnaeve@cra.wallonie.be.

D’après le réseau d’alerte

mycotoxines

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