Trois ans après la signature de l’accord de Paris sur le climat, la COP 24 s’ouvre ce lundi 3 décembre, pour une dizaine de jours, à Katowice en Pologne. Pour rappel, l’objectif fixé en décembre 2015 (COP 21) est de contenir l’augmentation de la température moyenne à l’échelle de la planète en deçà de 2ºC par rapport à l’ère préindustrielle, en s’efforçant idéalement de limiter cette hausse à 1,5ºC d’ici la fin de ce XXIe siècle. Qu’en est-il à ce jour ? Du côté de l’Organisation des Nations Unies, le secrétaire général Antonio Guterres, relève que « les engagements pris à Paris pour réduire les gaz à effet de serre ne sont pas tenus ». Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne dit pas autre chose dans son dernier rapport d’octobre : après une période de stagnation, les émissions incriminées sont de nouveau en hausse (+ 1,8 %, en moyenne pour l’ensemble des pays de l’Union européenne) et, tout aussi inquiétant, les financements des actions décidées lors de la COP21 ne sont pas au rendez-vous. Lesdits experts ne sombrent pas encore dans le pessimisme le plus noir, mais alertent sur l’urgence absolue de transitions… inédites au regard de l’Histoire. Il est impératif que les émissions mondiales de dioxyde de carbone baissent de 50 % d’ici 2030… Un défi colossal ! Si le constat de l’urgence est majoritairement partagé – à l’exception notable du locataire de la Maison Blanche –, les actions mises en place à ce jour manquent cruellement d’ambition. Une apathie globale que n’a pas manqué de dénoncer, ce lundi, le climatologue Jean-Pascal van Ypersele devant les parlementaires wallons. Et une tiédeur que dénonceront, ce dimanche, à Bruxelles, nombre de nos compatriotes lors d’une marche exigeant une politique climatique ambitieuse et socialement équitable. C’est maintenant que se décide l’avenir des jeunes générations et de nombreuses populations du sud. Il n’est pas encore trop tard…
