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Vrais ou faux, les poissons d’avril courent toujours…

Temps de lecture : 3 min

C’est connu : le premier avril, il faut se méfier des informations loufoques. Cette année, quelques jours avant le 1er avril, un ami vétérinaire me montre une info parue dans le dernier numéro de la revue professionnelle « Vétérinaria » : A la demande de son ministre, le CWBEA (Conseil wallon du bien-être des animaux) propose d’interdire le bocal rond pour les poissons rouges. Leur bonheur est dans l’aquarium à angles droits, paraît-il. C’est un problème important qui doit mobiliser toute l’énergie de notre excellence ministérielle. Incrédule, je souris en pensant « poisson d’avril ».

Quelques jours plus tard, je brandis fièrement le Sillon, avec un autre scoop : celui de l’urinoir pour vaches en vue de réduire les GES (gaz à effet de serre) avec le coup du robot qui excite le nerf qui fait pisser. Là, c’est mon ami qui me sourit avec un petit air narquois.

Entre les deux, un « vent favorable » fait aboutir dans ma boîte mail une autre étude à l’attention de notre ministre, l’homme qui murmure à l’oreille des végans. Nul n’ignore ce que les végans murmurent à l’oreille du ministre : il faut réduire ou mieux interdire la consommation de viande.

Dans une phase de transition, il s’agirait de taxer la viande comme un produit toxique, au même niveau que les cigarettes afin de financer la transition énergétique, c’est-à-dire tout ce qui ressemble à des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques.

Dans une seconde étape, il serait question d’interdire la production mais pas la consommation de viande, comme c’est le cas en Flandres pour le foie gras. L’étude ne dit pas les tonnes d’équivalents CO2 que l’importation de viandes venant de l’autre bout du monde va générer. Elle ne parle pas non plus de toutes les nuisances dont le fuel lourd non-taxé des cargos est responsable.

Une troisième étape serait l’interdiction complète de consommation de viandes. Il s’agirait en fait d’élargir aux bovins, ovins et volailles ce qui est déjà d’application pour le porc chez nos amis musulmans.

Reste un problème : le risque de discrimination. Certains pourraient ne pas comprendre que ce qui est interdit aux humains ne le serait pas pour d’autres carnivores. Nous pensons aux lions, aux tigres, mais aussi aux chiens et aux chats. Il est recommandé au ministre de financer une autre étude pour étudier l’impact d’une nutrition intrinsèquement végétarienne sur nos animaux de compagnie.

L’étude recommande également la plus grande confidentialité jusqu’aux élections, histoire de ne pas effaroucher les électeurs omnivores, ni les détenteurs de chiens et de chats.

Que ceci reste donc entre nous mais cela ne me fait pas rire du tout : j’ose encore manger de la viande et j’ai un chien qui aura sans doute de la peine à comprendre le bien-fondé de cette politique.

JMP

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