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La génétique sans corne

investit les concours

En ouverture de la Foire de Libramont se tenait le concours Limousin. Un événement qui a accueilli plus de 90 animaux de 18 éleveurs un lendemain de canicule. Leur transport de nuit leur a donc permis de ne pas souffrir de la chaleur. C’est donc sous une atmosphère plus fraîche que le juge breton a pu officier.

Temps de lecture : 2 min

Le dynamisme du Herd-book limousin s’est une nouvelle fois ressenti à Libramont. Outre le traditionnel concours, et le concours de vache grasse qui en est à sa troisième édition et qui a vu six animaux vendus aux enchères, l’asbl a voulu mettre en avant, par un autre concours, la génétique sans corne et les éleveurs qui croient fermement dans l’avenir de cette voie Une douzaine d’animaux y étaient inscrits.

Des initiatives qui permettent de voir le nombre d’animaux augmenter par rapport aux autres années. Le juge a privilégié cette année des animaux avec de la longueur, des bonnes largeurs, des bassins bien ouverts et de la finesse d’os. « On veut avoir des animaux mixtes viande sans partir dans les excès. Il faut avant tout garantir le vêlage », rappelle le président du Herd-book qui voit l’arrivée de jeunes éleveurs d’un bon œil. « Les éleveurs prennent conscience que l’aspect génétique des animaux peut amener de la rentabilité dans les élevages. »

La génétique sans corne s’infuse

« Outre l’inscription de nouveaux éleveurs, l’initiative est d’autant plus positive que les deux jeunes animaux primés ont une conformation presque naturelle pour la limousine : un bassin ouvert, des bonnes largeurs. On sent que le gène sans corne s’infuse de plus en plus dans la race sans lui donner de pénalité d’un point de vue morphologique », estime le président du Herd-Book

Et l’objectif du Herd-book, c’est de voir l’initiative se pérenniser. « C’est un thème qui fera à terme partie intégrante de la limousine. Aux débuts de l’utilisation dudit gène, les animaux étaient moins bons d’un point de vue morphologie, avec des bassins moins ouverts. Aujourd’hui, le gène est davantage inféodé à la race. Les animaux sont donc conformes aux standards de la race avec l’avantage de ne pas avoir de corne. »

Et les éleveurs sont preneurs ! « La rentabilité en élevage est ce qu’elle est et les éleveurs veulent gagner du temps. Et pour en gagner, il faut intervenir le moins possible sur les animaux. L’écornage prend du temps et reste un stress aussi bien pour l’animal que pour l’éleveur… la pratique est donc positive et complètement dans l’air du temps. »

P-Y L.

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