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L’Union européenne confirme sa place de nº 1

L’UE confirme encore

en 2018 sa position de leader mondial dans l’exportation de produits agroalimentaires. L’excédent commercial avec les États-Unis reste toujours aussi important, autour des 10 milliards d’euros, malgré un recul de 6 % en raison d’une forte croissance des importations. La Chine est devenue le second marché à l’export.

Temps de lecture : 4 min

Après la bonne performance de 2017, le commerce agroalimentaire de l’Union européenne a enregistré un léger recul pour atteindre en valeur absolue 254 milliards d’euros (Mrd €) en 2018, soit 138 Mrd € d’exportations et 116 Mrd € d’importations.

L’UE confirme encore cette année sa place de premier exportateur, et maintenant de second importateur mondial de produits agroalimentaires, souligne la Commission européenne dans son rapport annuel 2018.

Comme en 2017, les vins et les spiritueux restent les principaux produits exportés (respectivement 9 % et 8 % du total), suivis des aliments pour bébés (5 %), de diverses préparations alimentaires (4 %), du chocolat (4 %) et les pâtes et pâtisseries (4 %).

Les principales augmentations concernent les spiritueux (+5,5 %) et les pâtes et pâtisseries (+5,6 %). À l’inverse, les produits qui accusent les plus nettes baisses sont le blé (-11 %), le lait en poudre et le lactosérum (-11 %). Un recul qui s’explique par la baisse de la production européenne comme déjà en 2017.

États-Unis : les importations de l’UE en forte croissance

En absorbant 16 % des exportations totales de l’UE, soit en valeur absolue 22,25 Mrd d’euros, les États-Unis restent le principal partenaire de l’UE sur le plan des échanges agroalimentaires. Une relation commerciale qui ne cesse de prendre de l’ampleur, mais qui a enregistré l’an dernier une croissance plus modeste à +1,4 %. Malgré ce ralentissement, les États-Unis achètent en valeur absolue toujours plus de produits agricoles issus du marché communautaire (soit 300 Mio €).

En 2018, les importations de l’UE en provenance des États-Unis ont enregistré la plus forte croissance (10 %) depuis 2015, pour atteindre en valeur absolue 12 Mrd €, soit 10 % de l’ensemble des importations agroalimentaires de l’UE. Les produits qui contribuent le plus à cette augmentation sont le soja (+45 %), le blé et riz (+150 %), et les tourteaux (+265 %).

Près de la moitié des exportations de l’UE vers les États-Unis sont des boissons (spiritueux, vins, bières, boissons non alcoolisées). Par ailleurs, les États-Unis restent un marché cible – avec des parts de marché allant de 36 % à 54 % – pour les exportations de l’UE de café (réexportations), d’huiles essentielles, de bière, de spiritueux, d’eau et de boissons non alcoolisées. Les USA demeurent également la destination de choix des exportations d’huile d’olive (37 %), de vin (32 %) et de fromage (22 %).

Quant aux principaux produits importés, on trouve le soja (21 %), les fruits tropicaux et noix (19 %), les spiritueux (7 %), la préparation des aliments (5 %) et le vin (4 %).

En 2018, l’excédent commercial de l’UE avec les États-Unis affiche donc un repli significatif (-6 %) pour atteindre 10,25 Mrd €.

Quant au Brésil qui est l’autre source principale d’approvisionnement de l’UE, les importations restent quasi-identiques (+0,7 %). Celui-ci est suivi par la Chine (+5,7 %), l’Ukraine (+3,9 %) et l’Argentine (-9,5 %).

La Chine et l’Ukraine, partenaires de référence à l’export

Le marché chinois est devenu depuis 2015, la seconde destination des produits agricoles de l’UE en absorbant aujourd’hui près de 8,1 %. Cependant, en 2018, les exportations de l’UE ont lourdement chuté de 6,4 % pour atteindre en valeur absolue 11,1 Mrd €. La Suisse arrive à la troisième marche en absorbant 6 % des exportations agricoles, suivie par le Japon et la Russie avec 4,8 % des exportations totales de l’UE. En 2018, l’Ukraine affiche la plus forte croissance en valeur relative, soit +13,8 %. La Commission européenne considère que ces forts taux de croissance enregistrés ces dernières années sont la preuve du succès du traité de libre-échange qui a su stimuler le commerce bilatéral.

À l’endroit de la Russie, les exportations de l’UE continuent d’augmenter après une baisse durable enregistrée depuis 2013 en raison de l’imposition d’un embargo sur l’importation d’une grande variété de produits agroalimentaires. Actuellement, l’augmentation observée s’explique en grande partie par l’approfondissement des exportations des produits agroalimentaires de l’UE non-ciblés par l’embargo.

Des accords de libre-échange équilibrés et une pac efficace

Selon Phil Hogan, commissaire européen à l’Agriculture et qui va prendre le portefeuille du Commerce, « le succès des échanges agricoles est clairement lié à la pac, qui soutient la compétitivité et l’innovation, et à l’excellente réputation de nos produits, qui sont sûrs, produits de manière durable, nutritifs et de haute qualité ».

Parmi les menaces les plus sérieuses pour le commerce agroalimentaire, la Commission souligne les stratégies de plus en plus protectionnistes des principaux pays commerciaux, les différends commerciaux plus fréquents ainsi que les perturbations commerciales liées au Brexit.

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