de rémunération pour la captation du carbone
Agriculture régénérative
C’est d’ailleurs en modifiant ses pratiques culturales que Nicolas a porté le programme Soil Capital Carbon : « Au-delà de la réduction des émissions de GES, l’agriculture régénérative contribue grâce à la photosynthèse à augmenter la captation du carbone présent dans l’air pour le restituer dans les sols. ». L’agriculture régénérative inclut entre autres, la diminution des intrants, la minimisation du travail du sol et l’utilisation de couverts végétaux, facteurs clés pour la réduction des émissions et le stockage du carbone. Une approche qui rappelle une base agronomique essentielle : le carbone est l’élément central dans la fertilité des sols.
« Ledit programme valorise cette captation de carbone en proposant un levier économique aux agriculteurs qui souhaitent évoluer vers une agriculture régénérative ou qui la pratiquent déjà », explique Chuck de Liedekerke, CEO et cofondateur de la société, « une reconnaissance trop longtemps attendue pour les systèmes de grandes cultures confrontés à des baisses de revenus conséquentes ces dernières années. »
Des certificats carbone
Pour rejoindre ce programme inédit, la démarche est simple : Soil Capital réalise avec l’agriculteur un bilan de son exploitation, qui est analysé afin de prioriser les actions qui amélioreront à la fois sa rentabilité et son impact sur les GES. Les bilans reposent notamment sur le Cool FarmTool, un outil de quantification de l’empreinte GES développé par des universités européennes. Le protocole mis en place par l’entreprise pour évaluer l’impact climatique de chaque ferme est mené et vérifié selon les critères conformes aux exigences de la norme internationale ISO14064.
L’agriculteur engagé dans le programme reçoit des certificats carbone correspondants aux résultats obtenus par ses pratiques : la séquestration en équivalent CO2 peut atteindre 2 tonnes/ha/an. Ces certificats sont développés et commercialisés par South Pole, un fournisseur de solutions climatiques reconnu, notamment auprès d’entreprises qui souhaitent encourager la neutralité carbone des matières premières qu’elles commercialisent.
« Il ne s’agit en aucun cas d’un droit à polluer, mais bien à inciter les parties prenantes à agir concrètement dans leurs propres filières et territoires. » précise Chuck de Liedekerke.
Objectif: un marché européen!
Côté acheteurs, Cargill, acteur mondial de l’industrie agroalimentaire, s’est engagé dans la démarche avec l’achat de certificats : « Ce partenariat nous permet de continuer à investir dans les principes de santé des sols qui contribuent à améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs, tout en réduisant les émissions de GES. », déclare James Ede, responsable du développement durable pour la division Amidons, Edulcorants et Texturants de Cargill EMA. IBA, société belge de technologies médicales, s’est également engagée.« Nous sommes convaincus que les entreprises peuvent être un puissant levier pour agir positivement en faveur de la planète. » déclare Olivier Legrain, CEO d’IBA, « et IBA est fière d’être la première entreprise belge à soutenir le programme Soil Capital Carbon. »
Les inscriptions au programme SoilCapital Carbon sont ouvertes aux agriculteurs jusqu’au 31 décembre prochain.











