et accentuer la liaison terre, culture, élevage

L’inquiétude est bien présente. Certains produits de première nécessité en provenance de Chine n’arrivent plus pour une raison ou l’autre. On peut aussi s’interroger par rapport aux poulets « chlorés », au bœuf aux hormones, ou au soja transgénique tous issus d’Amérique, ou encore par rapport au pain quotidien qui nous est proposé et qui est produit dans les pays de l’Est. Il en va de même pour les plats préparés à différents endroits du globe et qui ont alors fait le tour du monde avant d’arriver dans notre assiette. En réponse à ces questionnements, on a vu apparaître une volonté d’aller vers des produits plus de chez nous et notamment vers les circuits cours, plus particulièrement dans le domaine de l’alimentation.
Pour répondre à cette demande qui, espérons-le, va se développer, il faut que l’agriculture en général, paysanne en particulier, se repositionne.
Beaucoup d’activités « alternatives » se font déjà et le nombre de producteurs qui se diversifient et vont vers les consommateurs ne fait qu’augmenter. La preuve, le nombre d’initiatives intéressantes présentées dernièrement par l’Apaq-W, la Foire de Libramont et compagnie : 8 Coqs de Cristal, 4 agriculteurs de valeurs, 8 projets innovants de la province de Liège, les lauréats de « Qu'elle est belle ma prairie »… Toutes ses réalisations et les nombreuses concrétisations de circuit court (vente à la ferme), les coopératives de commercialisation, les groupements d’achat… doivent nous donner de l’espoir pour une plus grande souveraineté alimentaire.
Pour accentuer cette évolution et répondre à cette demande, l’agriculture dans son ensemble devrait accentuer sa reconversion vers des cultures plus largement diversifiées et des élevages exclusivement liés au sol qui va les nourrir, ceux-ci allant à leur tour amender la terre.
Cette plus grande liaison terre, culture et élevage devra être caractérisée par plusieurs éléments capitaux :
Premièrement, un développement important des mélanges de céréales et le maintien voire l’augmentation des prairies de tout type, tout cela en vue notamment d’une autonomie fourragère maximale.
Deuxièmement, en appui et en protection de la terre et des cultures, les agriculteurs devront être sensibilisés à la nécessité de replanter des arbres et des haies avec, dans certains cas, le recours à l’agroforesterie.
L’ensemble de ces pratiques va grandement contribuer à l’amélioration de la qualité de l’environnement grâce au maintien d’une biodiversité importante et au développement non moins important par les plantes de nombreux capteurs de CO2. Quelle mission et quel espoir pour l’agriculture paysanne, pour ceux qui en vivent et pour ceux qui en bénéficient pour leur santé.
