la surface disponible ?
le potager selon nos souhaits. Quels sont nos objectifs
et de quelle surface disposons-nous ? En réalité,
Les réponses à ces deux questions se rejoignent.
La surface totale
De manière générale, un potager comprenant quelques couches ou une petite serre peut apporter tous les légumes et les condiments nécessaires aux besoins annuels. Les productions sont abondantes en été et en automne, elles le sont moins en hiver et au printemps.
Une couche ou une serre
Idéalement, la surface protégée (couche ou serre) sera de l’ordre de 5 m² par personne. Il y est alors possible d’élever soi-même ses plants au printemps et de produire plus facilement les légumes exigeants en chaleur. Nous pouvons aussi plus facilement disposer de légumes frais en hiver et au début du printemps.
La conservation
Les légumes mis en conservation permettent la jonction entre deux saisons de récolte. Plusieurs méthodes de conservation sont facilement accessibles et complémentaires entre elles. La lacto-fermentation est classique, la choucroute en est un exemple.
Le stockage en cave convient bien pour des légumes comme les carottes ou les betteraves, les couvrir de sable permet de limiter la déshydratation durant plusieurs semaines. La stérilisation en bocaux permet une conservation de longue durée. La congélation est pratique également et permet de compléter les méthodes précitées.
Une resserre à pomme de terre permet la conservation de nombreux mois. Choisissons des variétés à levée de germination tardive pour les plus longues durées.
Les cultures dérobées
Dans une prochaine édition, nous présenterons un tableau actualisé des productions de légumes sur les 12 mois de l’année. Nous verrons que certains légumes n’occupent pas le terrain durant toute la saison de végétation. Nous pouvons cultiver d’autres légumes avant ou après cette occupation, ce sont des cultures avancées ou dérobées. Le semis en pépinière permet de gagner de la place pour les mêmes raisons.
Les cultures qui n’occupent le sol que quelques semaines libèrent rapidement de la place pour une nouvelle implantation.
Les besoins proprement dits
On considère qu’une surface de 50 à 60 m² est suffisante pour produire les légumes et condiments nécessaires à une personne, hors pomme de terre. Si nous incluons celle-ci, on comptera sur une surface de 100 m² par personne. Bien sûr, tout dépend de l’appétit ! Mais les amateurs de potager laissent une place de choix à leur production dans les menus.
Bien entendu, les repas pris à l’extérieur (cantine, voyages, etc.) sont à déduire des besoins.
Bien répartir les récoltes
Une des erreurs du débutant est de semer ou implanter de grandes surfaces d’un légume en une seule fois. C’est efficace pour les légumes qui seront mis en conservation, puisque la récolte unique permettra de disposer de la production durant de longs mois. C’est vrai par exemple pour la carotte de garde.
Au contraire, pour tous les légumes à consommer frais, nous avons intérêt à implanter de tout petits nombres de plantes à la fois. Les récoltes seront aussi étalées dans le temps. Les laitues, frisées ou scaroles, par exemple sont à planter en petites quantités à la fois pour ne pas avoir toute la production en même temps.
Temps disponible ?
C’est un point essentiel à prendre en compte. Pour qu’un potager puisse produire de bons et savoureux légumes, prévoyons d’y consacrer un peu de temps chaque jour ou chaque semaine. Le premier avantage de l’activité, c’est le loisir, le plaisir de travailler la terre. Il y a les semis, les plantations, les soins, la récolte. Il y a aussi la maîtrise de l’enherbement, que ce soit en désherbage ou en interventions de permaculture.
Pour les jardiniers débutants, il est préférable de ne pas voir trop grand au début. Entretenir un potager de 1 are, c’est-à-dire de 100 m², c’est déjà pas mal. Avec un peu d’habitude, les gestes seront plus précis, les décisions d’interventions seront plus efficaces.
