
Que représente la zone du Néblon pour la Cile ?
Outre un côté sentimental, car c’est le captage à l’origine de la création de la Cile, c’est aussi le quatrième plus gros captage sous-terrain de Wallonie concernant la quantité d’eau captée. Il produit une eau d’excellente qualité ne nécessitant aucun traitement à part une très légère chloration. C’est également un captage stratégique qui fait partie du schéma directeur wallon d’interconnexion et de sécurisation des réseaux de production d’eau potable. D’ici, on peut alimenter les communes du nord de la province du Luxembourg, de la vallée de l’Ourthe, la ville de Liège et son agglomération.
Pourquoi estimez-vous qu’une formation comme celle d’aujourd’hui peut être intéressante ?
L’idée, c’est de pouvoir lire sur le terrain ce qu’il se passe dans les galeries et au niveau de la production d’eau potable pour les utilisateurs de la surface que sont les agriculteurs. Il est intéressant de savoir que l’eau qui ruisselle sur le sol, bien en amont des galeries de captage, termine son parcours dans celles-ci. L’objectif est de dialoguer sur ce thème avec les agriculteurs, mais aussi avec les autres acteurs, comme les contrats rivière, Marie Cors, qui coordonne le projet, Protect’eau… On observe ainsi des sensibilités différentes par rapport aux métiers que chacun exerce. Ce sont des échanges très instructifs nous permettant de nous connaître et de faire des rencontres enrichissantes.
Justement, la Cile collabore-t-elle régulièrement avec les agriculteurs ?
Ça a toujours été notre politique. Déjà en 2013, nous avions organisé une réunion au Néblon avec Nitrawal (aujourd’hui Protect’eau, ndlr) rassemblant l’ensemble des agriculteurs du bassin. On avait visité les galeries, avant de discuter tous ensemble. Chaque partie avait alors pu faire part de ses contraintes. À titre personnel, je viens régulièrement ici afin de passer un moment à la rencontre des agriculteurs de la région et d’échanger avec eux. Globalement, on a de bons contacts et nous restons accessibles par téléphone lorsqu’ils ont des questions à poser.
Une formation comme celle du Néblon serait-elle envisageable sur d’autres captages ?
C’est le but de notre projet, pouvoir mettre en œuvre ce module de formation et le transposer ailleurs, sur des sols similaires aux formations calcaires du bassin du Néblon. Ce qu’on voit ici, on peut le voir du côté de Modave, Marchin, ou même dans le Tournaisis. C’est tout l’intérêt : déplacer tout ce qu’on met en place ici pour reprendre le même protocole et effectuer le même type
