
Après l’hiver doux et les tempêtes en février, le retour du temps généreusement ensoleillé en ce début mars a permis la sortie des premiers insectes ravageurs, malgré le gel nocturne. Les premiers charançons de la tige et les premiers méligèthes ont été capturés dans les pièges. Le colza qui redémarre, voit sa tige s’allonger avec des boutons floraux encore bien cachés par les feuilles. Ce stade est très sensible aux dégâts que pourraient occasionner les charançons de la tige lors de la ponte des femelles, généralement une semaine après leur arrivée dans le colza.
L’année 2019 avait connu d’importants dégâts dus aux charançons de la tige (éclatement des tiges et présence abondante de larves dans les tiges empêchant une floraison normale du colza et ayant entraîné un retournement de la culture).
Il est très difficile d’observer des charançons de la tige dans les plantes. Les pièges doivent être rapidement placés au champ et être surveillés régulièrement pour éventuellement intervenir avec un insecticide. S’il fallait intervenir contre les charançons de la tige, quelques produits sont autorisés en Belgique. Il reste des produits à base de deltaméthrine (Decis 15 Ew, Patriot Protech, Split) et de cyperméthrine (Cythrin Max, Cypelco, Cyperb, Insectine), de la famille des pyréthrinoïdes. Il faut réserver le phosmet (Boravi) pour les méligèthes lorsque le colza d’hiver sera plus développé que maintenant, avec des boutons floraux bien visibles et alors très sensibles aux attaques de méligèthes.
La lutte contre les insectes ravageurs se complexifie car le nombre d’insecticides autorisés en Europe se réduit drastiquement (aussi en Belgique), alors que la pression des insectes ravageurs s’accentue chez nous, ces dernières années, avec le changement climatique ! 2022 sera la dernière année d’utilisation du phosmet.
