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Hausse des dépassements en 2020

En 2020, la fréquence des dépassements des limites maximales de résidus de pesticides sur les produits alimentaires a légèrement augmenté après plusieurs années de stagnation. Des résidus multiples sont signalés dans 27 % des échantillons.

Temps de lecture : 3 min

Les dépassements des limites maximales de résidus de pesticides (LMR) ont légèrement augmenté dans l’UE en 2020, selon le rapport annuel de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) publié le 30 mars. 94,9 % des échantillons analysés se situaient dans les limites légalement autorisées (contre 96,1 % en 2019, 95,5 % en 2018 et 95,9 % en 2017) dont 54,6 % ne contenaient pas de résidus quantifiables. Sur les 5,1 % d’échantillons qui dépassaient la limite, 3,6 % ont été jugés non conformes, c’est-à-dire que ces échantillons dépassaient toujours la LMR après prise en compte de l’incertitude de mesure.

Des résidus multiples ont été signalés dans 27 % des échantillons comme en 2019. Dans 0,6 % des échantillons (0,3 % en 2019), plus de dix pesticides ont été découverts. Dans un échantillon de fraise d’origine inconnue, trente-cinq pesticides différents ont été signalés. La fréquence la plus élevée de résidus multiples dans les produits non transformés a été signalée pour les poivrons, les pommes, les oranges, les poires, les fraises, les raisins de table, les mandarines et les pêches. La fréquence la plus élevée de résidus multiples dans les échantillons d’aliments transformés a été constatée pour le vin (3 %).

Les importations plus concernées

Les produits importés de pays tiers présentent des taux de non-conformité globalement supérieurs à ceux produits dans l’UE. Parmi les produits dépassant les 10 % de non-conformité les principaux sont : les feuilles de vigne de Turquie (55,6 % de non-conformité), les piments du Vietnam (50 %), les grenades de Turquie (38 %), les piments d’Inde (33 %) ou encore les oranges de Turquie (27 %). Et les pesticides non approuvés dont le taux de dépassement est le plus fréquent sont l’oxyde d’éthylène (21,3 %), les chlorates (2,9 %), le chlordécone (0,9 %), le chlorpyrifos (0,4 %) et l’anthraquinone (0,2 %).

Pour les produits issus de l’agriculture bio : 98,5 % des échantillons se situaient dans les limites légales dont 80,1 % ne contenaient pas de résidus quantifiables.

Le programme coordonné par l’UE (Eucp) qui couvre, lui, un panier de produits similaires sur une rotation de trois ans, conclut que 98,2 % des échantillons testés se situaient dans les limites légales, dont 68,5 % se sont révélés exempts de niveaux quantifiables de résidus. Les produits analysés en 2020 étaient : les carottes, choux-fleurs, kiwis, oignons, oranges, poires, pommes de terre, haricots secs, le riz brun, le seigle, le foie de bovin et la graisse de volaille.

Sur cette base, l’Efsa estime qu’il est peu probable que l’exposition alimentaire aux pesticides pour lesquels des valeurs guides sont disponibles présente un risque pour la santé des consommateurs européens.

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