de la dangerosité des champignons ravageurs

L’équipe observe pour la première fois la présence systématique d’une enzyme A (alcool oxydase) en duo avec une enzyme B (péroxydase), indispensable à son activation. La co-présence systématique de cette paire d’enzymes oxydatives (A+B) chez certains champignons phytopathogènes (Colletotrichum
De nouvelles stratégies de protection
Les résultats obtenus sont nets. Que ce soit sans l’enzyme A ou sans l’enzyme B, le champignon ne peut plus infecter la plante. La paire A+B est donc essentielle pour la pathogénicité du champignon. Elles sont toutes les deux co-sécrétées par le champignon et co-localisées au point d’infection, au début de la phase de pénétration dans la plante. Une interaction entre ces deux enzymes est nécessaire pour modifier certains composés à la surface des feuilles de la plante, au niveau de la cuticule, première barrière physique.
De plus, les résultats montrent que les produits de cette réaction enzymatique (des aldéhydes), servent de signal pour que le champignon puisse pénétrer dans les tissus végétaux profonds.
Ces travaux apportent des données précieuses pour comprendre les mécanismes d’infection de ces champignons pathogènes. La compréhension de ces mécanismes très complexes et finement régulés pourrait permettre, à terme, la conception de nouvelles stratégies pour la protection des cultures.
