et s’accompagne d’un ajustement des prix
S’adapter à la situation actuelle
L’équilibre financier du SIP n’était plus atteint de manière récurrente. En cause ? Le prix demandé aux utilisateurs ne permettait plus de couvrir la totalité des frais engagés pour gérer l’inspection. Le Cra-w a dû proposer des solutions afin de pérenniser d’un point de vue financier l’activité sur le moyen et le long terme.
Plusieurs diminutions de charges ont été mises en œuvre dont la principale concerne le personnel. Le SIP fonctionnera dorénavant avec une seule équipe de trois inspecteurs (au lieu de deux équipes avec deux agents). Cette réduction permettra également à terme de ne plus utiliser qu’une seule camionnette avec réduction des charges d’investissement et de fonctionnement.
Seules, ces réductions des dépenses ne permettent malheureusement pas d’équilibrer le budget à moyen terme notamment au vu des indexations salariales obligatoires et de l’évolution du parc des pulvérisateurs wallons. Le SIP est confronté à une diminution constante du nombre de pulvérisateurs d’environ 2 %/an, couplé à une complexification des machines et une augmentation de leur taille. En effet, le nombre de pulvérisateurs de plus de 24 m a augmenté depuis 1995 et représentait plus de 35 % du parc wallon en 2022.
Malgré la diminution progressive du nombre d’inspections à réaliser, la longueur totale de rampe à devoir contrôler reste similaire. S’il était justifié en 1995 de fixer un plafond au prix du contrôle pour les appareils de 24 m, il ne correspond plus à la situation actuelle. Il a fallu rendre cohérent le prix demandé avec la durée effective du contrôle qui est plus importante pour les grandes largeurs.
Des appareils plus complexes à contrôler
Les appareils de grande largeur sont plus complexes à contrôler et prennent davantage de temps. Ils sont systématiquement équipés d’une régulation DPAe. Il y a davantage de buses à tester (deux par mètre de rampe supplémentaire) en sachant que ces pulvérisateurs sont presque systématiquement équipés de pentajets (= 10 buses/m de rampe
Un mal nécessaire
Toute augmentation n’est évidemment jamais la bienvenue d’autant plus lorsque la situation est déjà difficile dans le secteur et que la conjoncture externe n’est pas favorable. Le SIP a fait un travail d’analyse complet et détaillé avant de proposer ces solutions au Comité directeur qui a validé les propositions avancées. Sans ces adaptations budgétaires, le risque de devoir stopper l’activité du contrôle obligatoire des pulvérisateurs était bien réel.
Le tableau 2 présente le coût de l’inspection ramené à l’hectare cultivé suite à l’application des nouveaux tarifs.
Le SIP espère que les agriculteurs comprendront que ces nouveaux prix étaient une nécessité et qu’ils ont été calculés au plus juste afin de réduire l’impact financier au minimum.
Cra-w
