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À la découverte de la Diôle

À quelques centaines de mètres de la frontière française, on trouve l’un des typiques petits villages de la Picardie belge. Certes, le dialecte « Ch’ti » s’y entend déjà sur toutes les langues tout comme le sens de l’hospitalité.

Temps de lecture : 3 min

Ancrée au sein d’une superbe région très vallonnée, cette petite entité hennuyère s’est forgé un nom grâce à un sous-sol riche en marbre. C’est d’ailleurs par la présence souterraine de cette pierre, que la petite brasserie locale s’appelle, « La brasserie des carrières » fondée en 2012 par 2 jeunes passionnés de bières en général, Julien Slabbinck et François Amorison, 2 Djôles comme on surnomme les jeunes espiègles du village.

La lignée des bières de la Diôle se complète avec une version bio habillée d’une étiquette verte selon la volonté des « Verts », si ce n’est qu’elle présente un manteau doré. Elle se conjugue cependant avec différentes sensations selon son alliance alimentaire. Ses alliés traditionnels et fruités, sont les tons agrumes, banane ou encore des fruits jaunes comme la prune ou encore avec des céréales sans pesticides lui apportant un bouclier de douceur rafraîchissante, ne lui empêchant pas ainsi un degré alcoolique excessif (5 %), rappelant ainsi que boire une bière se déguste avec sagesse et respect.

La Diôle Rosée est proche de la version bio si ce n’est que son goût est plus complexe et se consomme avec plus de prudence malgré ses atouts fruités. Elle peut se qualifier de bière d’été pour son côté rafraîchissant renforcée justement par sa robe rosée Elle se déguste à la fois comme apéritive tout comme une alliée lors de menus froids ou composés de poissons lui permettant de mieux accentuer une communion avec son accompagnement nutritif ou apéritif malgré une présence discrète d’une amertume modeste mais gracieuse répondant à la présence de certaines pelures de fruits faisant d’elle une bière de saison principalement d’été et apéritive c’est-à-dire saine et digestive.

Notre grande satisfaction parmi les « Diôles » a été la version triple. Elle a tout des grands crus, ne laissant aucun de ses ingrédients de côté. L’amertume est son essentiel atout, mais au goût progressif. On peut la ranger parmi les meilleures triples du pays au même titre qu’une Moinette ou plus modestement qu’un Orval !

Les brunes sont quasi semblables et plus douces, laissant une pointe très savoureuse à ses orges foncés, blindant un peu plus sa finesse, principalement en automne ou en prévision d’un rude hiver.

Enfin, nous ne pouvions oublier « La Basèque », la version linguistique de la « Basècle », nom du village prononcé avec l’accent local résumant à la fois l’esprit de gentillesse des villageois et d’amitié de ce merveilleux village !

Précisons aussi qu’en signe de satisfaction, la brasserie distille également un (super) Gin artisanal et rosé, à base d’un mélange subtil de houblons locaux, du domaine du Château de Belœil, notamment de quoi clôturer et digérer un repas bien fourni !

Christian Deglas

Président des journalistes brassicoles

de Belgique AJBB/VBB

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