les ministres des cinq pays européens (Pologne, Roumanie, Bulgarie, Hongrie et Slovaquie), dans lesquels les importations de céréales ukrainiennes sont interdites, se sont inquiétés de ne toujours pas avoir de confirmation de la prolongation de ces restrictions. « En juin et juillet 2023, alors que les exportations vers ces cinq pays de la ligne de front étaient déjà fermées, l’Ukraine a exporté 6,2 millions de tonnes de céréales en transit à travers ces pays, soit plus que pendant la période comparable de juin et juillet 2022, lorsque les exportations vers ces pays étaient ouvertes (5, 3 millions de tonnes) », a précisé Janusz Wojciechwoski pour montrer que ces restrictions ne portent pas atteinte aux exportations de l’Ukraine.
Fluidifier le transit des céréales
Le commissaire européen au Commerce a précisé que la commission souhaitait travailler sur deux fronts : une solution, grâce à la plateforme de coordination conjointe des couloirs de solidarité UE-Ukraine, pour fluidifier le transit des céréales, et d’éventuelles mesures de sauvegarde exceptionnelles prévues dans le règlement sur les mesures commerciales autonomes. Valdis Dombrovskis a précisé que le travail était en cours sur les couloirs de solidarité afin d’offrir à l’Ukraine des moyens alternatifs d’acheminement autres que par la mer Noire. En termes de capacité, « nous nous rapprochons graduellement des volumes nécessaires pour l’exportation des biens agricoles ukrainiens, à savoir 4,7 millions de tonnes par mois au cours des 12 prochains mois. Nous espérons parvenir, à la fin de l’année, à une capacité de 4 millions de tonnes (contre environ 2,8 Mt actuellement) grâce aux couloirs du Danube. Les volumes restants seraient obtenus via d’autres routes
Et sur les restrictions aux importations, « nous recherchons une solution pour éviter tout différend commercial », a déclaré le commissaire. L’Ukraine menace en effet de saisir l’OMC si l’UE maintient ses restrictions.
