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Le reliquat azoté

en sortie d’hiver,

la base d’une

fertilisation raisonnée

Le reliquat azoté en sortie d’hiver est une clé indispensable pour pouvoir appliquer des fertilisants de manière raisonnée. Depuis l’entrée en vigueur du nouveau programme de gestion de l'azote (Pgda), il est également obligatoire pour pouvoir fertiliser une céréale d’hiver après une culture de légumineuses.

Temps de lecture : 3 min

Raisonner la fertilisation ne présente que des avantages. La qualité de l’eau souterraine est préservée et cela représente une épargne financière pour l’agriculteur. Pour ajuster au mieux l’apport de fertilisants aux besoins de la culture, il est nécessaire de connaître le reliquat azoté en sortie d’hiver (RSH) des parcelles. Ces reliquats azotés correspondent à la quantité d’azote minéral disponible immédiatement dans le sol pour le développement des plantes.

Les conditions pluvieuses peuvent influencer le RSH

Les précipitations de ces derniers mois ont été particulièrement abondantes. L’important drainage qui en résulte a pu engendrer une lixiviation importante de l’azote. On peut donc s’attendre à des reliquats azotés plus faibles qu’à la normale. Les mauvaises conditions météo ont également pu retarder les semis de certaines cultures comme le froment, dont le rendement sera possiblement diminué.

Tous ces éléments font partie des postes pris en compte par les conseillers Protect’eau lorsqu’ils réalisent un plan de fertilisation. C’est pourquoi il est important de les évaluer avec précision, notamment via l’analyse de sol en sortie d’hiver. Pour savoir si l’azote se trouve encore dans la zone racinaire de la culture à fertiliser, il faut réaliser un profil azoté dont la profondeur sera fonction du système racinaire de la culture (prélèvements jusqu’à 30, 60 ou 90 cm).

Des valeurs moyennes qui bénéficient à tous

Tout agriculteur qui souhaite obtenir des informations précises pour ses parcelles peut commander une analyse. La commande peut être effectuée via le site internet https://requacarto.cra.wallonie.be pour les laboratoires provinciaux ethttps://www.bdb.be/fr pour le service pédologique de Belgique. Chaque année, plusieurs centaines d’analyses sont réalisées par les laboratoires à la demande des agriculteurs.

Grâce à la collaboration des laboratoires pour le partage de ces données, des moyennes sont générées en fonction de l’occupation du sol, du précédent, de l’apport d’engrais de ferme et de la région agricole concernée. Environ 1.700 profils azotés sont utilisés pour réaliser ces moyennes. Elles sont fournies à titre informatif. Ces valeurs sont disponibles sur le site de Protect’eau (https://www.protecteau.be/fr/reliquats-azotes-moyens). Par ailleurs, ces données sont régulièrement mises à jour entre février et fin avril.

Obligatoire pour fertiliser une céréale d’hiver après légumineuses

Après une culture de légumineuses suivie d’une céréale d’hiver, la fertilisation minérale et/ou organique ne sont autorisées que suite à un conseil de fertilisation établi sur base de profils azotés. Ce conseil de fertilisation doit être réalisé au plus tôt au 1er février et doit être validé par Protect’eau.

Un complément au module Ferti

Le module ferti-culture de l’asbl permet de déterminer les quantités d’azote minéral à apporter à la parcelle. Il prend en compte les caractéristiques de sol, l’historique de la parcelle ainsi que son potentiel de rendement. Connaître le reliquat azoté est une base essentielle pour un calcul précis de la fertilisation.

Si l’agriculteur ne dispose pas d’une analyse de sa parcelle, les reliquats moyens constituent une bonne référence de base.

Ce module est disponible gratuitement sur le site internet suivant https://www.protecteau.be/fr/ferti-culture.

Protect’eau

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