Les deux agences indiquent qu’entre 2014 et 2021, la consommation totale d’antibiotiques utilisés dans la production d’animaux a diminué de 44 % (s’établissant à 92,6 mg par kg), tandis que chez l’homme, elle est restée relativement stable. Les études montrent un lien entre les niveaux de consommation de certains groupes d’antibiotiques et l’apparition de résistance chez les bactéries. Chez les animaux, les réductions significatives de la consommation de céphalosporines, quinolones, polymyxines, aminopénicillines et tétracyclines de 3ème et 4ème générations qui ont été enregistrées se sont accompagnées d’une tendance à la réduction de la résistance à ces molécules chez la bactérie E. coli recueillie dans des échantillons intestinaux d’animaux.
Mais les agences européennes préviennent qu’il faut poursuivre les efforts afin d’atteindre d’ici 2030, à une réduction de 20 % de la consommation d’antibiotiques chez l’homme (par rapport aux niveaux de 2019) et de 50 % chez les animaux (par rapport aux niveaux de 2018), comme le recommande la stratégie « De la fourche à la fourchette ».
