vins belges les 6 et 7 avril

Éducation au goût et respect de la terre
Première commune « slow » belge, cette petite cité hennuyère met en œuvre avec bonheur la philosophie « cittaslow », cet engagement politique en faveur d’une qualité de vie plus citoyenne et d’une alimentation bonne, propre et juste pour tous.
Mais quelle serait cette dernière sans le jus de la treille ? L’idée de les associer a cheminé dans la tête de l’équipe du convivium, désireuse de mettre en avant les cépages locaux dans le cadre des missions du « slow food ».
On parle ici du rapport à la terre, de l’éducation au goût, mais aussi du rapprochement entre le producteur et le consommateur. Des valeurs portées par les vignerons belges dont beaucoup travaillent en biodynamie, dans le respect d’une bonne structure du sol, et pratiquent la vitiforesterie.
Épouser la philosophie de Carlo Petrini
Autant d’aspects qui épousent la démarche de Carlo Petrini, cet intellectuel italien, pourfendeur de la « malbouffe » et du « fastfood » qui a posé dans les années 80 un nouveau regard sur l’alimentation, l’agriculture et la gastronomie dont il dénonce l’approche élitiste.
Critique de vin, il jette officiellement les bases du mouvement oeno-gastronomique « slow food » en décembre 1989. Au centre, le producteur qui doit d’abord être un homme de la terre, et non un homme du commerce.
En Belgique, le mouvement s’est déployé dans huit communes wallonnes mais aussi en Flandre qui compte désormais deux « cittaslow » (Maaseik et Damme) où s’épanouissent des vignobles, tandis que l’entité de Silly réfléchit à en développer, notamment sur le territoire de Fouleng.
Un clin d’œil, sans doute, au meilleur sommelier du Hainaut, Pierre Moury, ancien élève de l’école de Thoricourt.
Des vignerons wallons et flamands
Au château éponyme, deux vignerons du nord du pays feront le déplacement, l’un de Flandre orientale, l’autre du Brabant flamand. Parmi les exposants wallons, la Foire accueillera notamment les vignerons du célèbre Château Bon Baron et deux petits nouveaux, les domaines Anobli à Ghoy (au nord de Lessines) et Degavre à Ostiches.
Le premier est un tout jeune projet initié en 2018 par un ancien cadre commercial alostois de chez Lutosa passé aussi par la criée de Zeebruges, avant de céder à sa passion pour le vin et de se poser définitivement à Ghoy où il a restauré une ancienne ferme. Sa production comporte une gamme de vin rouge (pinot noir) et trois vins blancs ainsi qu’un vin pétillant.
Le second projet est le fruit d’une diversification agricole. Il émane d’Adrien Degavre qui a repris, en 2018, l’exploitation familiale bien décidé à se lancer dans un vignoble, et surtout à prendre en main la gestion de sa production afin de ne pas vendre à perte comme ses parents, éleveurs laitiers, durant la crise du lait. Il produit exclusivement du vin effervescent sur base de cépages classiques (chardonnay, pinot blanc, pinot noir et auxerrois).
Informations pratiques
C’est dans la grange et l’orangerie du château de Thoricourt que se déroulera l’événement. Les portes s’ouvriront le samedi 6 avril dès 10h00 et se refermeront à 19h00.
Un dîner « mets et vins » commenté par le restaurateur et sommelier Andy de Brouwer y sera organisé le soir tandis que les festivités se poursuivront le dimanche 7 avril de 10h00 à 18h00. Tout au long du week-end, des fromagers proposeront des dégustations de produits du terroir.
Adresse : Château de Thoricourt, rue de Silly à 7830 Thoricourt. Inscription au repas via :
silly.be/slowfood/les-saveurs-de-silly.
Tél. : 068/25.05.37.
