28.000 ha
en plus !
Malgré un plant en général très cher et un manque de plants, – qui a été « résolu » par de multiples astuces, et à quels coûts pour les producteurs ? ! –, la hausse des emblavements de pommes de terre de consommation est généralisée à travers les pays de la zone Nepg.
Les cours du libre à plus de 60 €/q qui n’ont concerné qu’une minorité de producteurs et de volumes, couplés à la demande incessante pour « plus de patates » de l’industrie fonctionnent comme un aimant. Les premières estimations basées sur les déclarations Pac montrent une hausse de plus de 6 % en Belgique à 102.600ha (+5.900 ha), à plus de 78.500 ha aux Pays-Bas (+ 4,3 % et plus de 3.200 ha). En France les surfaces montent de 7,3 %, soit + 11.700 ha pour culminer à 170.250 ha.
Pas de chiffres détaillés pour l’Allemagne de l’Ouest, mais on sait que la hausse toutes pommes de terre confondues (plants, amidon, consommation) est de 4 % avec une hausse en variétés pour la transformation frites &Co.
100.000 ha en 10 ans
On aurait donc plus de 28.000 ha de pommes de terre en plus dans la zone Belgique/Allemagne/France/ Pays-Bas. À travers la zone Nepg (North-Western European Potato Growers), les emblavements pommes de terre pourraient donc atteindre les 550.000 ha, soit plus de 100.000 ha en 10 ans. Ces 4 millions de tonnes de pommes de terre en plus, par rapport à la décennie précédente, sont nécessaires à l’industrie de la transformation qui n’a fait que croître à travers le nord-ouest de l’Europe.
Les plantations très tardives, souvent dans des conditions de structures très moyennes, n’augurent pourtant rien d’exceptionnel en matière de production globale. Ce n’est pas pour rien que le marché à terme pour avril et juin 2025 indique des prix respectifs de prix de 38,60 et 43 €/q.
Les plants aussi
Du côté des emblavements plants, la hausse est là aussi, excepté aux Pays-Bas où les surfaces restent assez stables. On gagne 500 ha en Belgique, 1.100 ha en France, environ 1.500 ha en plus en Allemagne. Hors de la zone NEPG, on note également une hausse des surfaces plants au Danemark de plus de 600 ha ainsi qu’environ 200 ha en plus en Écosse. Pas assez d’indications actuellement sur les tubérisations – essentielles et déterminantes pour les producteurs de plants –, ni bien sûr sur l’importance ou non des déclassements liés aux problèmes de jambes noires et autres pourritures et/ou aux contaminations dues aux virus.
D’après la Fiwap
