
De plus, malgré les aléas climatiques durant cette période, la productivité des bêtes est restée stable. « Pour s’adapter, les éleveurs ont récolté davantage, et la distribution de fourrage en boule dans les râteliers au milieu de la prairie est devenue la norme. Ils se sont organisés pour générer du stock à redistribuer en période estivale ».
Cependant, les récoltes de foin ont diminué au profit de l’enrubannage. Réalisé au printemps comme à l’automne, cet aliment a une récolte relativement coûteuse, avec pour conséquence l’augmentation des charges des exploitations. « Aujourd’hui, la mécanisation dans les élevages est le premier poste de dépense. » À cela s’ajoute une augmentation des prix de la main-d’œuvre, de l’énergie, et des concentrés. « Même si des aides ont été déployées, elles n’ont compensé que partiellement ces augmentations de coûts de production. »
Concernant le renouvellement des générations, l’un des freins majeurs est l’accès au capital. « Bien que réaliser un gros chèque pour emprunter ne soit pas un souci, il est primordial que la rentabilité soit au rendez-vous, cela commence à poser problème dans l’élevage allaitant ». Ainsi, pour pouvoir dégager un euro de rentabilité d’exploitation, il faut débourser près de huit euros. Dans ces capitaux à mobiliser, 50 % représentent le cheptel et le reste est composé des bâtiments et du matériel. .
