les risques liés à
la tavelure du pommier

Afin de réduire le nombre d’interventions et d’améliorer leur efficacité, un prototype de capteurs de spores en temps réel sera développé et sera testé dans les vergers du Cra-W. L’objectif est d’associer ces capteurs de spores à un OAD afin de prévoir et d’observer au mieux les pics d’émission de spores, ainsi que de lancer rapidement les avertissements aux producteurs pour les traitements.
Les actions concrètes du Cra-w
De manière pratique, le centre se lance dans la création d’une banque d’image de spores avec de nombreux exemples, pour rendre le logiciel capable de reconnaître et de discriminer la maladie parmi les nombreuses spores captées par l’appareil. Sur le terrain, le Cra-w testera également différents prototypes de capteurs et de modèle d’identification et de détection du champignon. Pour ce faire, il sera nécessaire de comparer et de vérifier si l’identification du logiciel correspond bien à la détection du capteur.
Un challenge ambitieux
À terme, l’emploi du numérique pour l’identification des spores permettrait d’obtenir des informations en temps réel sur les concentrations dans l’air et de prévenir instantanément les producteurs. Cette reconnaissance améliorera donc l’efficacité des traitements au verger par l’analyse précise des périodes à risque et par l’application de traitements au moment opportun.
L’enjeu de la reconnaissance des spores réside dans le fait qu’un même champignon peut en produire plusieurs types. Dans le cas de la tavelure, des ascospores sont produites en phase sexuée et des conidies en phase asexuée. Ces deux sortes de spores sont morphologiquement différentes. Des variabilités sont également observées au sein du même genre de spores.
C’est un grand défi dans lequel le Cra-w et ses partenaires se sont lancés, qui nécessitera, sans doute, de nombreux ajustements, au vu des années climatiques contrastées des cinq dernières années. Affaires à suivre.
