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L’emploi de matières organiques

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Le Ceepicop, en collaboration avec la Faculté de Gembloux Agro Bio-Tech ULiège, mène depuis quatre ans des essais à Lonzée sur la fertilisation du froment d’hiver avec différentes matières organiques.

D’après leurs résultats, utiliser du compost ou du digestat pour fertiliser le froment est possible, à condition de combiner l’utilisation de ces matières organiques avec une fertilisation minérale. L’application de ces engrais organiques lors de la première fraction garantirait un certain niveau de production proche de celui obtenu avec une fumure exclusivement minérale. Néanmoins, l’efficacité de ces apports reste tributaire des conditions climatiques. Par conséquent, une première application de matière organique au tallage, suivie d’une seconde au redressement est une pratique qui peut présenter un risque. Si l’option est d’inclure davantage d’engrais organique dans son schéma de fertilisation, il convient de choisir une formulation adaptée pour minimiser ce risque. Dans ce cas, les formulations dépourvues de fraction solide, comme la fraction liquide de compost, semblent mieux convenir.

Même si l’essai ne permet pas d’y répondre, l’utilisation de ces matières organiques pose également d’autres questions. En effet, l’épandage de certaines matières recyclées nécessite du matériel spécifique. Ce type de fertilisation implique généralement d’épandre des volumes de matières organiques très importants, pour apporter les quantités d’azote requises. Enfin, les conditions climatiques durant les périodes d’épandage peuvent également rendre l’accès à certaines terres compliqué. Tous ces éléments devront être pris en considération avant d’opter pour l’utilisation de matières organiques.

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