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Recrudescence des cas d’IBR

La DGZ signale que, depuis le début de janvier, neuf troupeaux indemnes d’IBR ont perdu leur qualification, et six autres établissements, presque exclusivement des troupeaux d’engraissement, ont été déclarés « foyers d’IBR ». Les cas observés se répartissent dans toutes les provinces flamandes. De plus, à deux exceptions près, l’origine de ces contaminations est le commerce de bovins sur pied.

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Les sondages de contrôle réalisés dans les troupeaux d’origine se sont révélés négatifs, ce qui prouve que ces bovins ont été contaminés durant leur séjour dans les établissements à vocation commerciale. Et la DGZ a pu identifier cinq étables de négoce comme étant à l’origine des contaminations et dans lesquelles une circulation active du virus de l’IBR a été constatée ou est encore présente.

« Il est important de signaler que les responsables de ces négoces ne sont pas toujours conscients du fait que l’IBR circule dans leur établissement et qu’ils respectent globalement la législation belge sur le commerce de bovins vivants. Dans l’état actuel du système Sanitel, il n’est pas possible de bloquer les étables de négociants identifiées comme infectées. Et même si des adaptations dans ce sens étaient réalisées, compte tenu de l’absence de traçabilité des bovins en temps réel dans les moyens de transport, il ne serait pas possible pour les associations de bloquer ces établissements à temps », indique l’Arsia.

Dix troupeaux hennuyers infectés

En outre, depuis décembre 2024, dix troupeaux auparavant indemnes et situés dans le Hainaut ont été infectés par la maladie. Les origines de ces contaminations sont diverses. Pour cinq cas, il s’agit de l’achat de bêtes infectées issues de trois étables de négoce différentes. Les cinq autres ont été détectés par le biais des sérologies annuelles de maintien ou grâce à des sérologies de contrôle prescrites dans le cadre d’enquêtes épidémiologiques. Dans tous ces cas, un lien épidémiologique de type « visiteur » a été établi, soit avec l’une des étables de négoce contaminées, soit avec un troupeau détecté infecté en 2024, ou encore avec ces deux sources potentielles. La transmission suspectée est ainsi indirecte, via du matériel contaminé (cordes, pinces mouchettes, lance-bolus, seringues, etc.).

Dans trois des troupeaux contaminés, un épisode grippal a été observé, mais aucun prélèvement pour examen virologique n’a été réalisé. L’Arsia exhorte donc les vétérinaires praticiens à réaliser des écouvillonnages nasaux lors de tout problème respiratoire et à les envoyer dans un laboratoire agréé afin de détecter le plus rapidement possible les contaminations.

Par ailleurs, l’association recommande d’être particulièrement vigilants et d’appliquer rigoureusement les mesures de biosécurité en matière d’IBR, en particulier la mise à l’écart des bovins nouvellement introduits et de ceux ayant participé à des rassemblements (concours, expertises, foires…) jusqu’à la réception des résultats des sérologies de contrôle.

Néanmoins, les rassemblements d’animaux restent autorisés, mais seuls ceux disposant d’une attestation sanitaire spécifique peuvent y participer. L’Arsia. recommande de limiter à 15 jours, au lieu de 30, le délai entre la prise de sang et l’événement.

Face à ces contaminations récurrentes, intimement liées au commerce, l’Arsia et la DGZ insistent sur la nécessité d’une refonte complète de la législation régissant les échanges de bovins entre les troupeaux, en y intégrant notamment une traçabilité en temps réel des mouvements.

Entre-temps, la situation épidémiologique dans les troupeaux wallons est surveillée de près.

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