Un parcours atypique
« L’agriculture est avant tout une passion », c’est ainsi que les fermiers résument souvent leur métier. Olivier en est l’exemple vivant. Passionné par l’élevage, il a toujours possédé quelques vaches avant d’en faire sa profession. Ses parents n’étaient pas agriculteurs et l’ont d’abord encouragé vers la menuiserie. Au sortir de ses études, il est engagé aux services de remplacements agricoles pendant six ans et devient, par la suite, salarié dans une ferme durant six autres années.
À côté de tout cela, il se construit progressivement son exploitation en augmentant son cheptel de vaches allaitantes, en construisant son premier poulailler à double étage et en reprenant une exploitation laitière dans le village d’à côté.
Les journées n’étant malheureusement (ou peut-être heureusement) composées que de 24 heures, Olivier s’est donc totalement consacré à son entreprise. Deux autres poulaillers se sont ajoutés en 2018 ainsi que l’élevage de limousine et de quelques moutons.
Jennifer, la femme d’Olivier, a rejoint la ferme en 2019 et s’occupe principalement de deux poulaillers mobiles, prochainement trois, dont la production est écoulée dans les magasins alentour. L’éleveur peut également toujours compter sur le coup de main de son papa.
Un parcours inhabituel, marqué par de nombreux projets qui ne cessent d’évoluer. À l’avenir, Olivier souhaiterait construire une étable plus proche de son habitation et y installer des robots de traite.
La collaboration ne date pas d’hier
Initialement, Olivier élevait 103.000 poulets de chair standards, déjà destinés à Colruyt. On lui a ensuite proposé de rejoindre la nouvelle coopérative, Be-avicop, présidée par Delphine Ladouce, éleveuse près de Dinant. C’est sans hésitation qu’il a accepté de se lancer dans le projet. Il élève aujourd’hui 78.000 poulets.
Anticiper l’arrivée des œufs
Malgré un meilleur environnement de travail, l’éclosion à la ferme nécessite une préparation du bâtiment deux à trois jours plus tôt qu’en poulet standard, explique Delphine Ladouce. En effet, les œufs arrivent deux à trois jours avant l’éclosion et le bâtiment doit donc être préchauffé à 36°C. La nourriture, qui correspond à la race et répond aux besoins de l’animal, est directement mise au sol à côté des lignes d’eau et sur une bâche en papier. « Dans les premières heures de sa vie, le poussin est attiré par le bruit, les premiers poussins vont explorer leur environnement et vont finir par atteindre la rangée d’aliment. En marchant sur cette bâche, ils attireront inévitablement les autres poussins », nous apprend Delphine.
Des capteurs sont également installés pour suivre tous les paramètres de l’éclosion (température, humidité) mais sont également utiles pour calculer le taux d’éclosion. Une fois les poussins sortis de leur coquille, les œufs qui n’ont pas éclos doivent être ramassés et représentent du travail supplémentaire. « Mais cela en vaut bien la peine puisque les poussins ont un démarrage beaucoup plus facile », ajoute Delphine.
Par rapport à un bâtiment classique, aucune installation supplémentaire n’est demandée pour ce type d’élevage, si ce n’est l’installation de petits ballots, de perchoir et de fenêtres.
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