a amorcé
sa descente
dans notre pays, mais également sur le plan européen et mondial ? Tour d’horizon grâce à l’Observatoire des filières agricoles publié par le Collège des
producteurs.

Quant au prix du porcelet, il a amorcé sa descente en raison d’une diminution de la demande espagnole. Dans ce contexte, les producteurs qui avaient repoussé le remplissage de leurs porcheries peuvent désormais se procurer des porcelets à un meilleur marché. Notons que leur valeur pourrait encore baisser dans les prochaines semaines, ce qui permettrait aux engraisseurs spécialisés de dégager plus de marges.
Enfin, le beau temps a stimulé la demande du consommateur qui s’est remis aux barbecues. Cette dynamique est aussi constatée pour le marché du différencié.
Du côté de l’alimentation, les cours des céréales restent relativement bas. Cette tendance laisse présager une baisse des prix des aliments. Certains éleveurs interrogés observent déjà une diminution de leurs factures : jusqu’à 10 € par tonne. Toutefois, cette évolution n’est pas généralisée puisqu’elle varie selon les fournisseurs.
Pour les producteurs bio, à présent, ils étaient 21 de moins en 2024 sur les 72 répertoriés en 2023.
D’après le Collège des producteurs, ce constat est d’autant plus étonnant que certains acteurs interrogés sont en recherche de porcs bio.
L’Espagne reste le 1er exportateur mondial
En 2024, les exportations de viande porcine se sont stabilisées après une chute de 33 % sur les quatre dernières années. L’Espagne conserve sa place de 1er exportateur mondial, suivie des Pays-Bas, de l’Allemagne et du Danemark. La Belgique se classe, elle, en huitième position avec un peu moins de 200.000 t exportées.
La Chine reste le premier importateur, suivie du Royaume-Uni qui demeure un partenaire commercial solide malgré le Brexit. Les Philippines complètent le podium, dépassant pour la première fois le Japon. La Corée du Sud, le Vietnam et les États-Unis complètent la liste des principales destinations, avec des volumes notables, mais moindres.
Toujours au niveau mondial, la guerre commerciale lancée par les États-Unis, l’abondance de l’offre en Chine et la faiblesse des cours américains pèsent sur les perspectives du marché. Celui-ci reste volatil et dépend tant des décisions politiques que des aléas climatiques.
Pâques dynamise les cours en Europe
Dans le Vieux continent, les fêtes de Pâques ont, comme d’habitude, stimulé les cours du porc, dans un contexte de réduction de l’offre et de jours d’abattage limités.
En avril, la remontée des cours a été particulièrement marquée dans les pays du nord de l’Europe. L’Allemagne, qui a d’ailleurs tiré vers le haut les cours à l’échelle européenne, arrive en tête, suivie des Pays-Bas, puis du Danemark, où les hausses ont été les plus significatives. Par contre, en Espagne et en France, les augmentations ont été plus modérées. Ainsi, chez les Hispaniques, l’offre est suffisante pour répondre à la demande des abatteurs, avec comme conséquence, une cotation stabilisée en milieu de mois.
Aux Pays-Bas, le groupe Vion a dû redoubler d’efforts pour limiter l’écart avec les hausses de prix proposées par ses concurrents avant les fêtes de Pâques.
L’activité dynamique à l’export contribue à maintenir les cours pour les grands pays exportateurs comme les Pays-Bas, l’Espagne et le Danemark. Pour ce dernier pays, le groupe Danish Crown fait état d’une bonne commercialisation des découpes et des produits transformés sur le marché européen et au Royaume-Uni.
