Le Pwrp, représentant la partie wallonne du plan national baptisé Napan (Nationaal actie plan d’action national), est révisé tous les cinq ans. Les versions 1 et 2 ont couvert les périodes 2013-2017 et 2018-2022 tandis que la mouture actuelle est opérationnelle depuis 2023 et ce, jusqu’en 2027. « L’objectif est de réduire notre empreinte « pesticides » de 50 % à l’horizon 2030, conformément à la stratégie européenne Farm to Fork (prenant pour référence la période 2015-2017) », détaille Denis Godeaux (Service public de Wallonie, Agriculture, Ressources naturelles et Environnement).
Six objectifs stratégiques
Le Pwrp 3 est lui-même assorti de six objectifs stratégiques : réduire les impacts sur l’environnement, réduire les impacts sur la santé, diminuer la dépendance aux produits phyto de synthèse, renforcer les connaissances et compétences, diffuser les connaissances et compétences et, enfin, évaluer et suivre ce qui est fait. « L’ensemble cible tous les utilisateurs de produits de protection des plantes, tant professionnels que non professionnels », précise-t-il. Et d’ajouter : « La vision ambitieuse que porte le Pwrp 3 est d’inscrire résolument la Wallonie dans un environnement sain, sûr et agréable, au bénéfice de toutes et tous ».
Pour y parvenir, le programme s’appuie sur des mesures nationales (prises dans le cadre du Napan), régionales (issues de divers plans et programmes wallons mais aussi des Pwrp précédents) et nouvelles (émanant du Pwrp 3 lui-même).
Ces différents programmes sont évalués, notamment sur base d’indicateurs de risque adaptés au contexte wallon, en cours de validation par l’administration, et par le biais de l’indicateur de risque harmonisé, défini à l’échelle européenne.
Zones tampons,phytolicence, transition…
« Le premier Pwrp a permis de valoriser ce qui existait déjà à l’échelle wallonne. On parle, notamment, de l’encadrement et de la sensibilisation de tous les publics cibles, de la mise en œuvre de différents éléments comme la phytolicence, les zones tampons, la lutte intégrée… Le Pwrp 2 a, lui, permis de concrétiser le couvert végétal permanent le long des cours d’eau, de mettre en place de nombreuses mesures d’accompagnement et d’encadrement des agriculteurs ou encore de débuter l’étude de divers scénarios de transition par filière », livre Denis Godeaux.
Quant au Pwrp 3, trois des actions prévues sont déjà terminées, 24 sont en cours de réalisation et deux doivent encore être lancées. Le tout afin d’atteindre les objectifs posés ci-dessus.
« Une meilleure valorisation des approches existantes et de nouvelles pistes, comme les États généraux de la protection des cultures, sont utiles pour accélérer la réduction de l’usage de produits de protection des plantes. Outre leur valorisation sur le terrain, ces approches doivent aussi inspirer le futur Pwrp 4 », conclut-il.











