Référendum Le Sillon Belge/Landbouwleven: King Edward élu cheval de l’année
Le résultat de l’élection 2022 du cheval de l’année du Sillon Belge n’est pas une grande surprise. En effet, malgré la forte concurrence, il semblait acquis que l’étalon BWP King Edward remporterait ce prix. Il ne pouvait en être autrement, dans une année où il a remporté l’or en individuel et par équipe aux Jeux équestres mondiaux d’Herning sous la selle de son cavalier habituel Henrik von Eckermann. Par ailleurs, l’équidé est également à la première place du classement WBFSH pour les cavaliers d’obstacles. Son élection au titre de Cheval de l’année respecte donc la logique.
Comme si cela devait arriver, King Edward a triomphé lors de la finale du Top 10 de la Rolex IJRC à Genève il y a deux semaines. Une nouvelle victoire cette année et, en fait, la cerise sur le gâteau d’une année 2022 incroyablement réussie. Après tout, il est difficile de faire beaucoup mieux que ce que King Edward a réalisé sous la selle du Suédois Henrik von Eckermann. Aux Championnats du monde d’Herning, ils ont remporté l’or en individuel et avec l’équipe suédoise. À Saint-Tropez, ils ont triomphé dans le GP5*. À Vérone, ils ont récemment remporté la course de la Coupe du monde. Maintenant, ils ont également tiré l’un des principaux prix à Genève. Par souci d’exhaustivité, nous ajoutons que l’équidé était également numéro un dans le classement le plus récent de la WBFSH, c’est-à-dire le classement mondial pour la période du 1er octobre 2021 au 30 septembre 2022.
Double titre mondial
Il est donc inutile de préciser que King Edward était l’un des grands prétendants au titre de « Cheval de l’année ». Et c’est ce qui s’est passé. Même si la concurrence dans le paysage belge du saut d’obstacles n’était pas des moindres, un double titre mondial ne fait pas de cadeau. Tout comme le hongre alezan avait dominé l’opposition toute l’année, il a fait de même lors de l’élection du Sillon Belge.
Un élevage polyvalent
Et dire que tout commence en 2009 lorsque l’éleveur Wim Impens, de Ressegem en Flandre orientale (qui fait partie de Herzele), accouple sa jument Queen de Lauzelle (par Feo) avec l’étalon de race hanovrienne Edward 28. De cette combinaison naît le prodige. Que cette reine donne naissance à un roi n’est pas si surprenant, mais que le produit de son élevage atteigne de tels sommets, Wim Impens ne l’aurait jamais soupçonné, bien sûr. Cependant, il est issu d’une bonne lignée hanovrienne. Bien que cette lignée ne soit pas très connue dans notre région, l’éleveur nous confie que beaucoup de bons chevaux de saut d’obstacles et de dressage proviennent de cette lignée. King Edward a également été élevé dans l’intention de produire un cheval polyvalent. La mère Queen de Lauzelle a donné naissance à un total de treize poulains, dont une sœur qui est malheureusement morte peu après sa naissance.
D’une souche hanovrienne
Il est évident que le hongre est issu d’une lignée bien élevée. Les recherches nécessaires montrent que la première jument enregistrée issue de cette lignée porte le nom de Hornburg et est née en 1885 dans la région d’élevage allemande de Hanovre. Le lien avec la Belgique ne commence qu’un peu moins de cent ans plus tard, lorsqu’en 1979, la jument Gloria (par Garibaldi II) est enregistrée à la naissance au BWP. Gloria est la grand-mère du King Edward. Elle a également donné naissance à Memphis de Lauzelle (par Skippy II) qui a sauté jusqu’au niveau de 1,40m. Memphis est donc un demi-frère de la mère du cheval de l’année 2022, Reine de Lauzelle. Ce dernier a également donné Prince de Jochri (par Fellini), Hector Ress (par For Edition I) et Isidor Ress (par For Edition I) qui ont tous atteint le niveau de 1,40m. La jument Serafina Ress (par Sandro Z) a également concouru au niveau 1,40m et est l’une des rares juments directes issues de Reine de Lauzelle qui sont (peuvent encore être) activement utilisées en élevage.
Jeunes talents
Cependant, la pièce maîtresse de la lignée (et de l’élevage belge en général) est King Edward. Après une jeunesse prospère, le hongre arrive chez Stefaan De Vos via Peter De Meulder. Peu de temps après, Ines De Vos reprend les rênes. Cela marque le début d’une carrière sportive réussie. Sous la selle de De Vos, King Edward saute surtout des compétitions régionales en tant que jeune cheval. À l’âge de six et sept ans, la combinaison peut également être admirée dans le Cycle classique des jeunes chevaux. L’année suivante, ses talents sont repérés par le célèbre découvreur de talents Peter Eeckman, après quoi le hongre franchit la frontière vers la Suisse. Là-bas, la cavalière internationale Janika Sprunger prendra sa place en selle. La nouvelle combinaison semble être rapidement sur la bonne voie. Au printemps 2019, King Edward saute déjà à la septième place en GP3* à Busto Arsizio. Peu de temps après, à neuf ans, il participe déjà à sa première Coupe des Nations au plus haut niveau (à St-Gall) sous la direction de Sprunger.
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