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Entre 2008 et 2016, le bio a doublé ses parts de marché

Depuis 2008, la part de marché des produits bio ne cesse de croître en Wallonie et en Belgique en général, signe que les habitudes de consommation changent petit à petit dans notre pays. Le comportement d’achat lui aussi évolue. Ainsi, le hard discount devient un canal de distribution des produits bio de plus en plus important, au détriment des grandes surfaces.

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L’attrait des consommateurs belges pour les produits bio ne cesse d’augmenter, à l’image de la part d’agriculteurs optant pour ce mode de production. Preuve de cette croissance, la part de marché des produits bio sur le marché belge a atteint 3,2 % en 2016 contre 2,9 % en 2015 et 1,5 % en 2008, constate Biowallonie, la structure d’encadrement de la filière bio wallonne, dans son dernier rapport annuel.

Toutefois, cette part de marché varie fortement en fonction du type de produit (figure 1). Ainsi, les substituts de viandes bio représentent 24,6 % du marché belge total des alternatives végétariennes. Leur part de marché est en très légère baisse par rapport à 2015 (-0,2 %). Les œufs bio occupent également une place importante dans le panier des consommateurs. Leur part de marché gagne 3,5 % en un an pour atteindre 14 %. Il s’agit de la plus importante progression par rapport à 2015. La part de marché des produits végétaux (fruits, légumes et pommes de terre) a elle aussi gonflé en un an. Même tendance pour les produits carnés, que ce soit la viande, la volaille ou la charcuterie. Un petit bémol pour le pain qui perd 0,1 % de part de marché, passant à 2,7 % de part de marché. Les produits laitiers gagnent quant à eux 0,2%.

figure_1

Si l’on considère uniquement le marché des produits alimentaires en Région wallonne, la part de marché du bio est plus grande et s’élève à 4 %, contre 3,5 % en 2015, 3 % en 2014 et 2 % en 2008. Si la part du marché du bio ne cesse de grimper depuis 2008, cette croissance s’est intensifiée depuis 2012.

Encore une fois, les parts de marchés varient d’un produit à l’autre. Les tendances sont toutefois similaires à ce qui est observé à l’échelle nationale. Ainsi, les substituts de viande enregistrent également une baisse de leur part de marché par rapport à 2015 (-0,9 %). Les oeufs bio s’imposent quant à eu plus fortement sur le marché wallon que sur le marché belge. Leur part de marché est évaluée à 17,8 % en 2016 contre 13,5 % en 2015 (+4,3 %).

Le hard discount gagne du terrain

Avec 48 % du marché, les supermarchés classiques restent le plus gros canal de distribution des produits alimentaires bio. Leur part diminue cependant d’années, puisque la grande distribution représentait encore 56 % de ces dépenses en 2008, soit 8 % de plus qu’en 2016 (figure 2). Les magasins bio se retrouvent à la deuxième place du podium, avec 22 % du marché (+2 % par rapport à 2008). Le hard discount complète ce top 3, s’adjugeant 10 % du marché contre seulement 1 % en 2008. Cette très forte croissance est probablement à mettre en relation avec la diminution des parts de marché des grandes surfaces.

figure_2

Pour clore ce classement, suivent la vente à la ferme et les marchés (3 % du marché chacun) ainsi que les bouchers, boulangers et magasins « santé » qui enregistrent chacun 1 % des dépenses pour les produits alimentaires bio.

En Wallonie, la même tendance est observée. 48 % des dépenses pour des produits bio se font en grandes surfaces. Toutefois, cette part a fortement chuté depuis 2008. En effet, cette année-là, la part des grandes surfaces s’élevait à 61 %, soit 13 % de plus. La part de marché du hard discount a quant à elle bondi de 1 % en 2008 à 9 % en 2016. Les points de vente bio occupent la deuxième place du classement avec 24 % du marché, soit une progression de 7 % par rapport à 2008.

La vente à la ferme et sur les marchés représente chacun 3 % du marché, les boucheries 2 %, les boulangeries 1 % et les magasins « santé » 0,3 %.

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