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Le «woke» cuisiné au wok?

Dans la grande farandole des nouveaux mots serinés à tous propos, un terme revient sans cesse dans la bouche des politiciens conservateurs, ceux-là même qui s’affichent « réformateurs » et « progressistes ». Ils parlent de « wokistes » pour fustiger et dénigrer les lanceurs d’alerte, les défenseurs des causes sociales, raciales, écologiques et féministes. Défendre trop haut et trop clair la cause paysanne, par exemple, relèverait également du « wokisme », m’a-t-on signifié… Mu v’la wokiste, cré vin djou !

Revenons à ce mot rigolo, qui me fait immanquablement songer à la cuisine au wok, cette sorte de grande poêle profonde où l’on fricasse et cuit des légumes mélangés à des morceaux de viande. Ici, le « woke » dont nous parlons est une contraction de « woken » (réveillé). Le mouvement « woke » – littéralement « être éveillé »- est apparu dès le 19e siècle aux États-Unis, où il rassemblait quelques intellectuels de bonne volonté qui portaient un regard conscient sur les inégalités sociales et raciales, le sexisme, les enjeux environnementaux. Il a...

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