Koleos, le plus gros des SUV Renault, à l’essai
Le Koleos deuxième du nom débarque enfin en Europe. Dans la gamme SUV de chez Renault, il doit être le plus grand, le plus spacieux, le plus élégant. Dès lors, équipé du moteur le plus puissant et de la transmission intégrale, peut-il encore être malmené en tout-terrain ? Réponse !
Il y a près de 10 ans, en 2008, le Renault Koleos apparaissait en Europe. Le modèle se voulait plutôt haut de gamme mais n’avait pas vraiment été pensé pour notre continent. Et pour cause, le Koleos premier du nom était en réalité un Samsung coréen… L’histoire est-elle la même aujourd’hui ? Oui, mais…
Un style, un vrai
En effet, le nouveau Koleos est déjà bien connu des Sud-Coréens car il y roule depuis de nombreux mois en affichant le logo Renault Samsung. Pourquoi ? Car ce grand SUV (4,67 m de long) y est construit, dans la même usine que son cousin et concurrent, le Nissan X-Trail ! Mais son truc au Renault Koleos 2017, c’est de miser sur son style, avec une calandre très imposante et des feux en C qui rappellent la berline Talisman. Ceci est sûrement l’un de ses plus gros atouts par rapport à l’ancienne génération. Merci Laurens van den Acker, aux commandes du design, qui a réussi à insuffler une identité forte à la marque au losange !
Priorité au confort
Par rapport à son petit frère, le Renault Kadjar, le Koleos gagne surtout en longueur (+ 22 cm) et c’est bien sûr aux passagers arrière que cela profite. C’est le deuxième point fort de ce nouveau modèle haut de gamme qui ne proposera pas sept places afin de ne pas marcher sur les plates-bandes du Grand Scénic et de l’Espace !
Si le Koleos prend soin de ses passagers arrière, il tend également à leur offrir un confort routier de premier ordre. Ce qui est le cas, au détriment du comportement dynamique : oui, même si les réglages de suspension « coréens » ont été recalibrés pour l’Europe, sur ce plan, le Koleos est battu par ses concurrents.
Pour les gros rouleurs
Ce SUV Renault en tenue de soirée est bien évidemment devenu plus « vert », en proposant en entrée de gamme un 1,6 l de 130 ch (4,6l /100 km), en boîte manuelle 6 rapports uniquement.
Si cette motorisation satisfait amplement, il faudra se tourner vers la seconde option afin de bénéficier de l’excellente nouvelle boîte automatique X-Tronic : le 2.0 l de 175 ch, en 4x4 (+ 2.000 €) ou non. Que du diesel donc, car sur ce segment, 85 % des Européens carbureraient au mazout selon Renault.
Et en 4x4 ?
Le Renault Koleos à moteur 2 l se montre plus bruyant que le modèle d’entrée de gamme. Par contre, sa boîte automatique X-Tronic le rend agréable en toutes circonstances. En mode 4x4 Auto, la répartition du couple est optimisée, quelle que soit la vitesse. Si nécessaire, jusqu’à 100 % du couple est renvoyé aux roues avant et jusqu’à 50 % aux roues arrière. En conditions plus délicates et jusqu’à 40 km/h, le différentiel peut être bloqué pour répartir le couple de façon équitable (50 : 50). Enfin, pour garantir une consommation raisonnable, il suffit de basculer en mode 2WD (2 roues avant motrices).
Si ses angles de franchissement ont été revus à la baisse par rapport à son prédécesseur, le Koleos peut toujours affronter des terrains à première vue inaccessibles mais dans ce cas, attention aux pneumatiques de série, pas vraiment adaptés… En 4x4, le ticket d’entrée s’élève à 39.850 €.
Notons encore que Renault a développé un crochet d’attelage qui se déploie automatiquement, d’une simple pression d’un bouton situé dans le coffre. Ainsi, le Koleos peut tracter jusqu’à 2 t, uniquement avec la motorisation 1,6 l. Avec le 2 l en boîte auto, il faudra se contenter de 1.650 kg.
Enfin, le SUV français ne se démarque pas vraiment côté sécurité et bien qu’il soit qualitatif de base, l’habitacle en finition Initiale Paris n’est pas vraiment à la hauteur de la Ville Lumière. Cette version est pourtant facturée 44.150 €…
