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Hold-up sur les terres agricoles

Attirés par ce titre aguicheur, peut-être avez-vous regardé ce 6 septembre «Investigation», sur RTBF ? Ce genre d'émission laisse toujours les téléspectateurs avertis sur leur faim. La problèmatique est développée dans les grandes lignes, et on devine des coupures ici et là, lors des interviews des acteurs de terrains. L'agriculture s'étale sur un vaste domaine, fort méconnu de toute évidence. Sans doute était-il trop fastidieux d'expliquer en détail les subtilités d'un bail à ferme ou d'un contrat de culture, par exemple ; trop rébarbatif et compliqué de démonter les arcanes de ces puissantes sociétés de gestion agricole, de quelle manière éhontée elles captent nos indemnités PAC sans trop émouvoir nos politiciens. On devine le côté téléguidé et simplifié de l'enquête, menée par des journalistes aux idées préconçues, étrangers à notre métier, pas du tout imprégnés par la mentalité paysanne et qui jettent allègrement le bébé avec l'eau du bain.

Ceci dit, l'émission a le mérite d'exister, et d'alerter les téléspectateurs sur un problème de société qui aboutira au final dans leur assiette, quand les derniers agriculteurs «traditionnels» auront disparu, d'ici une décennie ou deux. Quelles denrées seront-elles cultivées, et de quelle manière ? Aurons-nous une agriculture à deux vitesses : industrielle pour nourrir la masse des moins nantis, et très spécifique pour les classes favorisées ? Et l'écologie dans tout cela, le maintien de la biodiversité et la lutte contre les dérèglements climatiques ? Au sein de ces...

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Voix de la terre Il y a trois ans, un homme m’a dit un jour que « les agriculteurs, qu’il fasse beau ou mauvais, n’arrêtaient pas de se plaindre   ». Cette remarque m’avait marquée tant son jugement je le trouvais dur. Peut-être même qu’il n’est pas le seul à le penser ? Trois ans que j’ai cette remarque en tête et trois mois que j’ai envie de lui répondre. Ça fait long, me direz-vous, il y a prescription ! Ce n’est pas grave, laissez-moi vous raconter une histoire.
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